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En effet, l’UE a décidé, à partir du 15 mars 2025, d’imposer des droits compensateurs variables en fonction des entreprises marocaines. Ils s’élèvent ainsi à 5,6% pour celles bénéficiant uniquement des subventions marocaines, et à 31,4% pour celles ayant reçu des financements liés à l’Initiative chinoise des nouvelles routes de la soie (BRI).
Selon l’enquête de la Commission européenne, ces roues, fabriquées dans des usines à Tanger et Kénitra, bénéficiaient de subventions «injustifiées», notamment à travers des financements liés à la BRI. Ces aides, qui ont augmenté de 300% entre 2020 et 2023, ont été jugées, d'après la même source, préjudiciables à l’industrie européenne, menaçant environ 16.600 emplois au sein de l’UE. L’analyse a porté sur la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023.
«Le volume des importations en provenance du Maroc a considérablement augmenté au cours de la période considérée, avec une part de marché passant de 2% en 2020 à 9% au cours de la période d’enquête. Le prix moyen du produit importé est inférieur d’environ 16% au prix de l’Union», a relevé le rapport de la Commission. Et de préciser: «Cette croissance tant de la part de marché que du volume des importations en provenance du pays concerné (Maroc) est particulièrement importante, d’autant que les importations sont soumises à des droits antidumping».
A rappeler que la Commission a ouvert une procédure antidumping concernant les importations de roues en aluminium du Maroc, suite à une plainte de l'Association des fabricants européens de roues. Cette dernière prétend que les producteurs marocains pratiquent des prix inférieurs aux coûts de production, affectant par ricochet l'industrie européenne.
Cette décision de l’UE fait état d’une flagrante contradiction quant à sa politique commerciale à l’échelle internationale. D’une part, elle critique vivement les hausses des taxes douanières imposées par Trump, notamment sur l'acier, l'aluminium et d’autres produits européens. D’autre part, elle se désavoue en contredisant ses propres principes et en imposant des mesures protectionnistes similaires sur certains produits importés, comme les jantes marocaines ou d'autres produits industriels.
La Commission européenne a annoncé la semaine passée qu’elle appliquerait des droits de douane «forts mais proportionnés» sur une série de produits importés des Etats-Unis comme les bateaux, les motos ou le bourbon à partir du 1er avril, en réaction aux taxes imposées par le président américain Donald Trump. «L’UE regrette profondément» les taxes imposées par Trump, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen à Strasbourg. « Les droits de douane sont mauvais pour les affaires et encore pires pour les consommateurs », a-t-elle ajouté. Et de conclure: «Des emplois sont en jeu. Les prix vont augmenter. En Europe et aux Etats-Unis».
Mais la décision européenne d’imposer une taxe sur les jantes en aluminium marocaines a dévoilé l’hypocrisie de l’UE et a mis à nu sa politique de double standard en matière de commerce international. Quand Trump impose des droits de douane sur l'acier ou l'aluminium européens, l’Europe dénonce une politique protectionniste injuste. Toutefois, elle n’hésite pas à appliquer la même politique à l’égard d’autres pays prétextant vouloir protéger son industrie.
Elias Rayane