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Souvenons-nous. Durant longtemps les choses furent simples, jamais discutées, vécues comme une forme de fatalité. D'un côté, les femmes irrémédiablement condamnées à la perte progressive puis totale et irréversible de leurs fonctions ovariennes : la pré-ménopause puis la ménopause avec leur cortège de symptômes et la question - toujours controversée - de l'innocuité des traitements hormonaux proposés pour lutter contre les désagréments de ces symptômes. De l'autre, les hommes conservant - du moins en théorie - des fonctions testiculaires et reproductives quasi-illimitées. Ces fonctions pouvaient certes, ici ou là, perdre en intensité ; elles n'en demeuraient pas moins présentes. C'était ainsi et personne ne songeait à soutenir le contraire: les hommes ne souffraient pas de ménopause ou de son équivalent. Du moins jusqu'au moment où des endocrinologues commencèrent à enquêter sur le sujet et à découvrir que la réalité était peut-être quelque peu différente; et que, l'âge aidant, la physiologie du testicule pouvait ne plus du tout demeurer la réplique de ce qu'elle avait été.
C'est ainsi que l'on en vint à parler non pas de ménopause masculine mais d'«andropause» ou mieux encore, dans le jargon spécialisé, d'«hypogonadisme». Par andropause, on entendait désigner toutes les conséquences cliniques et biologiques de la diminution progressive de la production d'hormones mâles chez un homme qui avance en âge.