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Par le passé, les chercheurs ont déjà découvert que l’absence de vraie gravité influait sur le système immunitaire des astronautes. Mais “la microgravité ne fait pas qu’affaiblir le système immunitaire d’une certaine manière, elle augmente aussi la virulence et la résistance antimicrobienne de certains micro-organismes”, commente le Dr Mermel. Plus concrètement, lorsque l’on éternue ou que l’on tousse sur Terre, une grande quantité de germes est expulsée et atterrit alors sur les surfaces voisines. En revanche dans l’espace, avec la microgravité, ceux-ci ne retombent pas et se mettent à flotter dans l’air. Ils atteignent ainsi un bien plus grand nombre de surfaces à infecter et augmentent le risque qu’un astronaute ne les inhale. Dans leur étude, les chercheurs comparent les surfaces d’un quartier fermé d’un vaisseau spatial à celles d’une salle de bain qui agissent tout autant comme des réservoirs à germes dans un environnement unique. “Donc vous supprimez la réponse immunitaire humaine et vous augmentez la capacité des microbes à causer l’infection, et vous mettez ces deux là ensemble dans un espace confiné où les particules transportées par l’air peuvent rester à flotter pendant une période de temps prolongée”, résume le scientifique. Si cela se passait sur Terre, on pourrait penser à des mesures telles qu’une désinfection des lieux. Mais dans l’espace, tout se complique : l’air d’un vaisseau re-circule sans interruption. Aussi, il est impossible pour les astronautes d’utiliser des produits désinfectants quelconques qui pourraient émettre des vapeurs dangereuses difficiles à éliminer. Pour réduire le risque, il faut donc tout miser sur la prévention. Une chose que fait déjà la NASA mais pas suffisamment si l’on commence à envisager des voyages spatiaux plus longs, par exemple vers la planète Mars, selon les chercheurs qui publient leurs travaux dans la revue Clinical Infectious Diseases.