-
Un phoque s'invite dans une chambre d'hôtel aux Pays-Bas
-
Un ancien maire croate soupçonné d'avoir détourné de quoi acheter 1,5 tonne de saucisse
-
La cocaïne "pas plus mauvaise que le whisky", affirme le président colombien
-
Le mois de janvier 2025 le plus chaud jamais mesuré dans le monde
-
Un homme suspecté d'avoir volé l'équivalent de 210 millions d'euros de cryptomonnaies incarcéré à Paris
Le fonctionnement du produit d’immunothérapie en question, baptisé VAC-3S, est assez simple en théorie. Il ne s’attaque pas directement au sida, mais protège les défenses naturelles en empêchant le virus de reconnaître les lymphocytes T CD4. Ces lymphocytes, une fois atteints par le virus, sont détruits par d’autres globules blancs, les «natura killers».
Affaiblies, les défenses immunitaires des malades ne fonctionnent plus correctement, favorisant par là les maladies opportunes. «Les résultats complets de cette étude seront présentés ultérieurement lors d’un congrès médical international», précise la société dans un communiqué de presse.
Les tests ont été réalisés à Paris depuis le mois de février. Les chercheurs ont conclu que le vaccin n’était pas nocif et était bien toléré par les patients, souvent atteints d’autres pathologies. Pour déterminer la dose optimale, le VAC-3S a été administré en trois injections espacées de quatre semaines. Dans chaque groupe de huit patients, deux étaient placés sous placebo.
«Ces résultats sont importants dans la mesure où le critère principal de l’étude a été atteint, a réagi le professeur Christine Katlama du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière. Il s’agit d’une étape clé dans le développement clinique de cette immunothérapie qui pourrait être complémentaire avec les traitements antirétroviraux dont nous disposons actuellement. »
Les traitements actuels, antirétroviraux, permettent de paralyser voire de réduire l’action du virus dans l’organisme, mais ne permettent pas de protéger le système immunitaire. S’ils permettent aux patients porteurs du VIH d’avoir une espérance de vie plus longue, ces traitements ont encore des effets secondaires douloureux.
Les essais de phase 2 et 3, vont démarrer début 2013. Ils porteront sur 50 à 100 patients, et dureront dix-huit mois. L’objectif sera de démontrer l’efficacité du vaccin, déjà observée lors de tests sur les animaux.
Quant à une éventuelle mise sur le marché, elle n’aura pas lieu avant six ans, selon Joël Crouzet, PDG d’InnaVirVax. Un pas important dans la recherche contre la maladie, alors que seulement 30% des 34 millions de malades ont accès à un traitement.