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Selon les dernières consultations du Conseil d’administration du FMI, tenu dernièrement, l’économie marocaine continue de faire preuve de résilience malgré les effets du stress hydrique, le séisme de septembre 2023 et une conjoncture extérieure difficile. La croissance réelle du PIB devrait progressivement augmenter à 3,5% au cours des prochaines années, stimulée par la poursuite de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles, a indiqué un communiqué publié à cette occasion.
Résilience
En détail, ledit communiqué révèle que « l’économie marocaine est restée résiliente, en dépit du stress hydrique, du séisme de septembre 2023 et d’une conjoncture extérieure difficile ». En effet, ajoute le FMI, « l’activité économique du pays a augmenté de 3 % en 2023, grâce à des exportations dynamiques et à un rebond de la demande intérieure. La croissance du PIB devrait progressivement augmenter à 3,5 % au cours des prochaines années, stimulée par la poursuite de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles ».
Il a, en outre, rappelé que « l’inflation a diminué en 2023, principalement à mesure que les effets des chocs d’offre se sont estompés. Cette évolution a justifié la suspension par Bank Al-Maghrib de son cycle de resserrement des taux directeurs dès le mois de juin de l’année dernière, après trois hausses successives depuis septembre 2022. Le dirham a continué à évoluer dans sa marge de fluctuation de ±5 % ».
Le déficit des transactions courantes a sensiblement diminué, précise le FMI. « Cette amélioration témoigne, d’une part, d’une réduction du déficit commercial des biens (en raison d’une baisse des prix à l’importation de l’énergie et des produits bruts, intermédiaires et alimentaires, et grâce à de solides performances à l’export des secteurs de l’automobile et de l’électronique notamment) et, d’autre part, d’un dynamisme des exportations des services (tourisme et autres services) et d’une progression continue des envois de fonds par les Marocains résidant à l’étranger », explique l’institution monétaire internationale. Et de poursuivre que « le déficit budgétaire de l’administration centrale s’est amélioré par rapport au niveau envisagé dans la loi de Finances 2023. Le déficit global pour 2023 s’est clôturé à 4,4 % du PIB, soit 0,5 point de moins que le niveau projeté dans la loi de Finances 2023. Ce résultat est dû à des recettes budgétaires meilleures qu’anticipé (les recettes non fiscales se trouvant amplifiées par le Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre), qui ont compensé largement le surplus des dépenses par rapport au niveau prévu ».
Réformes
Notant les risques de ralentissement et l’incertitude élevée pour l’avenir, le FMI affirme qu’il «importe de continuer d’appliquer des politiques macroéconomiques prudentes et de poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles visant à assurer une croissance plus forte, plus résiliente et plus inclusive ».
Il est question également pour le Maroc «de progresser sur la voie de l’assainissement budgétaire » et d’encourager «les autorités à envisager de nouvelles mesures fiscales et de dépenses afin de maintenir, voire d’accélérer, la réduction prévue de la dette publique ». A ce propos, les administrateurs du FMI invitent, d’une part, « à continuer de renforcer le cadre budgétaire à moyen terme, notamment en publiant des informations sur l’incidence budgétaire des partenariats publics-privés et sur la mobilisation des actifs réels du secteur public » et, d’autre part, « à poursuivre l’élaboration d’une nouvelle règle budgétaire ancrée sur la dette ».
Et si les risques systémiques sur le système financier semblent limités, les administrateurs soulignent qu’«il reste indispensable de poursuivre la surveillance de l’exposition du bilan des institutions financières aux risques, y compris les risques climatiques».
Endettement
Enfin, les administrateurs du FMI conviennent que « le Maroc répond toujours aux critères d’admissibilité de l’accord d’accès à la ligne de crédit modulable, compte tenu de la robustesse de ses cadres de politiques macroéconomiques et de politique institutionnelle, ainsi que de son engagement à poursuivre les réformes ».
Ce qui veut dire encore plus de recours à l’émission des obligations à l’international qui s’est imposé dernièrement du fait que la gestion active de la dette a montré ses limites. En effet, notre pays avait évité auparavant de trop s’appuyer sur l’international pour résoudre ses problèmes de dettes, mais compter sur le marché intérieur n’a pas été la solution idéale puisque ce dernier a été incapable de réponde aux besoins en devises, précisent plusieurs économistes marocains. Et d’ajouter qu’en conséquence, l’endettement extérieur a pris son envol et continue à alourdir le budget de l’Etat; d’autant que ces dettes ne sont pas destinées à l’investissement. Aujourd’hui, le Maroc vit un surendettement de l’Etat et il y a une recherche d’endettement supplémentaire, ce qui est très coûteux pour l’économie nationale et le budget de l’Etat, s’alarment-ils.
A rappeler que l’endettement national constitué de la dette du Trésor et de celle des établissements publics est de 80% rapporté au PIB alors que le seuil international acceptable est de 60%. Le Maroc se trouve dans une zone orange. A noter que la solidité d’une économie se mesure par son endettement global et non par l’endettement public.
Hassan Bentaleb