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Comment assurez-vous la maintenance et la sécurité de vos avions ?
A part le fait que l’avion est conçu pour assurer un maximum de sûreté, un programme de maintenance détaillé est développé à chaque nouvel appareil, c'est ce que l'on appelle le MPD (The Maintenance Planning Document). En effet, chaque Airline assure l’entretien de sa flotte par un "MRO" - "Maintenance, Repair and Overhaul" dont ses activités rassemblent la Line Maintenance qui peut être réalisée à l'extérieur d'un hangar. Cela peut impliquer de traiter des problèmes imprévus survenant pendant les opérations aériennes, comme un remplacement d’équipements électriques et la réparation d’une fuite de liquide hydraulique.
Par contre, la maintenance de la base implique l’immobilisation d'un aéronef, pour une période plus longue pouvant aller jusqu’à 45 jours. C'est au cours de ce type de maintenance que les contrôles programmés sont effectués, ainsi que les activités de rectification de défauts structuraux. Essentiellement, la maintenance de base implique des tâches plus lourdes que la maintenance en ligne. Par exemple les Check C qui peuvent se faire chaque 2 mois ou les Check D qui peuvent se faire chaque 6 ans. L'entretien de la base nécessite des tâches plus longues, comme le remplacement des trains d’atterrissage, le remplacement des attaches moteurs, la réparation de la corrosion ou encore faire des modifications d’amélioration cabine.
Comment évolue la maintenance aéronautique au Maroc ?
Selon Airbus, la flotte mondiale d'avions, passagers et cargo, devrait plus que doubler pour passer de près de 23.000 appareils actuellement à près de 47.680 d'ici à 2038. Parallèlement, l’utilisation plus intensive des avions va mécaniquement augmenter les besoins en MRO. Dans ce sillage, le Maroc étant Hub aéronautique africain a su développer de fort acteurs en maintenance aéronautique, tel qu’Aerotechnic Industries qui combine les compétences, la qualité et l’expérience d’AFI KLM E&M et de la Royal Air Maroc pour la maintenance des flottes moyens courriers Airbus 320 et Boeing 737 d'Air France et de la RAM.
Quels sont les changements auxquels le monde de l’aviation a-t-il dû faire face à cause de la pandémie ?
La pandémie de la Covid19 a provoqué un arrêt brutal du trafic aérien mondial, l’inversion des perspectives chez les compagnies est tellement brutale qu’elle entraîne des réactions de panique dans le secteur. L’IATA (Association internationale du transport aérien) qui tablait sur une croissance de 581 milliards de dollars en 2020 contre 567 milliards en 2019, a très fortement révisé à la baisse ses prévisions. Désormais, le marché connaît une contraction de - 55%, soit un chiffre d'affaires de 253 milliards de dollars seulement. De ce fait, les compagnies aériennes réalisent qu’elles sont privées de cash avec des conséquences considérables: réduction de la flotte en accélérant la sortie des quadrimoteurs chez plusieurs compagnies comme ça a été le cas de l’Airbus A380 ou encore le légendaire Boeing 747.
Cette crise entraîne également des changements significatifs pour les fournisseurs de services MRO. Pour faire face au nouveau paradigme de l’après-crise, des transformations principales ont eu lieu. D’une part, le changement du nombre et des types d’avions exploités avec une tendance à préférer les monocouloirs A220 facilement maintenable, d'autre part la dépriorisation des opérations de maintenance, la diminution de l’âge moyen des flottes après retrait des anciens avions. Il sera également fondamental de mettre l’accent sur les thématiques EHS (environnement, hygiène et sécurité): par exemple en accélérant la R&D en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (hybride, hydrogène), en particulier sur les vols court-courriers, ce qui est le cas pour la vision d’Airbus avec son programme ZEROe 2035.
A part le fait que l’avion est conçu pour assurer un maximum de sûreté, un programme de maintenance détaillé est développé à chaque nouvel appareil, c'est ce que l'on appelle le MPD (The Maintenance Planning Document). En effet, chaque Airline assure l’entretien de sa flotte par un "MRO" - "Maintenance, Repair and Overhaul" dont ses activités rassemblent la Line Maintenance qui peut être réalisée à l'extérieur d'un hangar. Cela peut impliquer de traiter des problèmes imprévus survenant pendant les opérations aériennes, comme un remplacement d’équipements électriques et la réparation d’une fuite de liquide hydraulique.
Par contre, la maintenance de la base implique l’immobilisation d'un aéronef, pour une période plus longue pouvant aller jusqu’à 45 jours. C'est au cours de ce type de maintenance que les contrôles programmés sont effectués, ainsi que les activités de rectification de défauts structuraux. Essentiellement, la maintenance de base implique des tâches plus lourdes que la maintenance en ligne. Par exemple les Check C qui peuvent se faire chaque 2 mois ou les Check D qui peuvent se faire chaque 6 ans. L'entretien de la base nécessite des tâches plus longues, comme le remplacement des trains d’atterrissage, le remplacement des attaches moteurs, la réparation de la corrosion ou encore faire des modifications d’amélioration cabine.
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Selon Airbus, la flotte mondiale d'avions, passagers et cargo, devrait plus que doubler pour passer de près de 23.000 appareils actuellement à près de 47.680 d'ici à 2038. Parallèlement, l’utilisation plus intensive des avions va mécaniquement augmenter les besoins en MRO. Dans ce sillage, le Maroc étant Hub aéronautique africain a su développer de fort acteurs en maintenance aéronautique, tel qu’Aerotechnic Industries qui combine les compétences, la qualité et l’expérience d’AFI KLM E&M et de la Royal Air Maroc pour la maintenance des flottes moyens courriers Airbus 320 et Boeing 737 d'Air France et de la RAM.
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Cette crise entraîne également des changements significatifs pour les fournisseurs de services MRO. Pour faire face au nouveau paradigme de l’après-crise, des transformations principales ont eu lieu. D’une part, le changement du nombre et des types d’avions exploités avec une tendance à préférer les monocouloirs A220 facilement maintenable, d'autre part la dépriorisation des opérations de maintenance, la diminution de l’âge moyen des flottes après retrait des anciens avions. Il sera également fondamental de mettre l’accent sur les thématiques EHS (environnement, hygiène et sécurité): par exemple en accélérant la R&D en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (hybride, hydrogène), en particulier sur les vols court-courriers, ce qui est le cas pour la vision d’Airbus avec son programme ZEROe 2035.