Elle a également indiqué que le Royaume a accompli des progrès notables en matière d'institutionnalisation de la lutte contre cette forme de violence, conjugale à 80%, particulièrement au niveau de la prise en charge de ses victimes.
La ministre a, en outre, rappelé que cette lutte est placée dans le cadre de ce qu’elle a appelé la marche du Maroc vers l'égalité des sexes. Une égalité pour la réalisation de laquelle, un véritable combat a été entrepris à l’aube de l’indépendance et dont la cadence a été accélérée sous le nouveau règne comme en attestent la promulgation du nouveau Code de statut personnel, la discrimination positive ordonnée lors des différents scrutins, la nomination de femmes aux fonctions diplomatiques et aux responsabilités ministérielles, etc.
Autant d’initiatives dont il faut se féliciter tout en espérant en ce qui concerne le très médiatisé Code de la famille, un nouveau toilettage qui puisse rendre plus justice aux femmes, notamment en ce qui concerne l’habilitation de celles d’entre elles qui ont la garde de leurs enfants à pouvoir se passer de la tutelle masculine au cas où elles voudraient partir en vacances avec leur progéniture à l’étranger. D’autres points dont l’importance vient du fait qu’ils permettent de donner un contenu concret à la problématique de l’égalité entre les deux sexes, devraient également être remis sur le métier.
Autre question qu’il convient de soulever à ce propos parce que toujours éludée par ceux qui font l’élégie de cette égalité : la promotion de l’accès des hommes et des femmes à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d'équité, de sécurité et de dignité humaine conformément aux objectifs qui fondent l’action de l’Organisation internationale du travail.
Pareille action devrait se traduire par la promotion de normes du travail effectives et consensuelles, de meilleures possibilités de salaires pour les hommes et les femmes, l'amélioration de la protection sociale et de son efficacité et le renforcement du dialogue social.
Elle devrait également s’appuyer sur les conventions internationales pertinentes, et notamment la Convention sur la discrimination de 1958, la Convention sur l'égalité de rémunération de 1951, la Convention sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales de 1981, la Convention sur la protection de la maternité de 2000 et la résolutions de la Conférence internationale du travail concernant la promotion de l'égalité entre hommes et femmes, l'égalité de rémunération et la protection de la maternité datée de juin 2004.
Le Maroc dont le préambule de la Constitution rappelle qu’il souscrit aux principes, droits et obligations découlant des Chartes des organismes internationaux et réaffirme son attachement aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus ne devrait ne pas avoir de grands problèmes pour se conformer de manière quasi-automatique à tous ces textes puisqu’en définitive, il ne s’agira pour lui que d’une simple question de respect des droits de l’Homme.