Il n’y a pas plus grand mensonge que celui-là, alors que le mensonge, dans leur littérature est l’un des péchés les plus graves. Répondons par les faits, et les militants de gauche devraient s’en inspirer, pour contrer cette propagande qui est un véritable complot contre la démocratie. La vérité, c’est que le PJD participe à la gestion dans une majorité de communes et surtout dans les grandes villes, en particulier celles liées aux scandales.
A Casablanca, c’est le PJD qui a en charge l’urbanisme et ce depuis 12 ans. Toutes les catastrophes urbanistiques ont été signées par El Haya. S’il y a présomption de concussion, elle doit le concerner en premier lieu et non pas Sajid.
A Rabat, ils ont la majorité des délégations et doivent donc assumer leur bilan du frère Oualalou dans son ensemble. De la même manière qu’à Agadir, ils partagent les responsabilités des réussites de Kabbadj comme ses échecs s’il y en a.
A Safi leurs bases sont vent debout contre Tamri et sa Clique. Là aussi, ils ont cogéré de manière catastrophique une ville à l’abandon. En s’alliant aux pires bandits de l’histoire des institutions représentatives au Maroc. Leurs bases ont refusé de reconduire les mêmes, mais leur direction nationale tente de les réimposer
A Marrakech, ils sont alliés avec le PAM, «le parti diabolique» selon leur chef, qui ferait bien de se défendre des graves accusations portées par Chabat. Ils sont donc comptables de toutes les turpitudes de l’inspection de l’intérieur, dans la gestion de la ville ocre.
A Kénitra, Aziz Rabbah a aidé à l’émergence de véritables fortunes en spoliant l’espace public. La presse, preuves à l’appui, dénonce des transferts illégaux.
On peut multiplier les exemples, le PJD s’est allié à tout le monde en 2009, sauf à ceux qui l’ont rejeté. Ses élus ont participé à quelques réussites, parce qu’il y a des communes bien gérées. Mais ils sont co-responsables de beaucoup de banqueroutes et certains d’entre eux comme l’ancien maire de Meknès seront poursuivis en justice. Il est donc hors de question de les laisser jouer aux preux chevaliers en septembre.
Il nous faut de nouvelles élites locales, une nouvelle approche des questions de la ville, une vraie vision avec de nouvelles têtes porteuses. Tous les partis sans exception peuvent y souscrire. Le mensonge du PJD qui veut se laver les mains de ses responsabilités est d’autant plus abject, que l’enjeu c’est la crédibilisation des institutions, ce qui dépasse les égoïsmes partisans.