Abdellatif El Mellouli, président de coopération et de coordination de l'Association pour la défense des Marocains expulsés d'Algérie, en a certainement à revendre comme en atteste sa dernière prise de position.
Dans une lettre adressée le 12 novembre 2010 au Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, il exprime son souhait de voir Mustapha Salma Ould Sidi Mauloud libéré en échange de sa propre personne.
"Issu d'une mère algérienne décédée en Algérie et d'un père marocain décédé au Maroc " il représente, comme il l'a si bien précisé, " la douleur " des 45.000 familles qui ont été " maltraitées ", " fouillées ", " dévêtues ", " dispersées " et dépossédées de leurs biens avant d'être expulsées d'Algérie pour le simple motif d'être marocaines.
" Ce jour dramatique doit faire partie intégrante de l'Histoire de l'Algérie tout comme la date d'indépendance l'est ", écrit-il au chef de l'Etat algérien, lui dont la mémoire est à jamais torturée par ce déni de justice infondé, immérité et terriblement inique.
Si pour lui la célébration de l'Aïd Al Adha ne peut que raviver des cicatrices qui ne peuvent se refermer tant elles sont profondes, la date de son expulsion est plus marquante que celle du 5 Juillet 1962 qui a vu les Français quitter l'Algérie après 132 ans de colonisation et une lutte à laquelle le Maroc a prêté main-forte et dont il a accueilli les hérauts et payé l'incontournable et lourd tribut.
De fait, Abdellatif El Mellouli n'a jamais pu comprendre pareille ingratitude, ni un tel retournement de situation, puisqu'il a toujours considéré l'Algérie comme sa seconde patrie et les Algériens comme ses frères de sang.
Il était donc normal qu'il réagisse comme il l'a fait en apprenant l'enlèvement et la séquestration en territoire algérien de Mustapha Salma Ould Sidi Mauloud qui n'a commis d'autre crime que d'avoir exprimé une opinion pro-marocaine.
35 ans après son propre drame, l'Algérie continue de commettre les pires injustices à l'endroit du Maroc et des Marocains ainsi qu'envers toutes les personnes qui les aiment ou les soutiennent. Aussi s'est-il senti obligé de réagir contre une telle inimitié.