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D’après eux, l’arrêt du contrôle vétérinaire a amené les abattoirs à entrer en récession, ce qui a causé une accumulation des dettes des professionnels. Ils rappellent à cet effet que les abattoirs de Casablanca sont les plus importants du Maroc puisque leur construction a coûté près de 80 milliards de centimes et qu’ils ne sont pas parvenus à atteindre la moitié de leur capacité productive à cause de la faible demande qui leur parvient. Par ailleurs, ces abattoirs ont des normes très strictes, ce qui classe la ville au premier rang en termes de saisies des viandes avariées. En outre, le communiqué explique que les abattoirs de la capitale économique sont les seuls qui ne reçoivent les carcasses que 24 heures après l’abattage et ce dans l’objectif de garantir la santé du consommateur.
Pire encore et toujours d’après ledit communiqué, cette décision entraînera à coup sûr la faillite des professionnels et l’expulsion de leurs familles comme cela a été le cas en 2002 lorsque près de 1000 employés et professionnels ont été installés dans les locaux des nouveaux abattoirs.
D’un autre côté, les professionnels du secteur ont même été surpris par les déclarations du ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime qui assure, à cor et à cri, que les prix des viandes rouges vont connaître une baisse lors de la construction de nouveaux abattoirs et de la libéralisation du secteur.
Les professionnels vont plus loin encore en déclarant que cette décision profite avant tout au lobby qui sévit en force dans le secteur et contribue sérieusement à la pollution de la ville. De ce fait, ils se disent prêts à lutter avec acharnement pour préserver leur gagne-pain. Les syndicats concernés comptent tenir une assemblée générale extraordinaire réunissant tous les professionnels du secteur, et ce au début du mois prochain pour prendre les dispositions idoines.