Vague d'arrestations dans les camps de Tindouf

Tout a commencé dans le camp de Smara, lorsqu'un groupe de citoyens, a assiégé ce qui tient lieu de préfecture de ce camp.
Les centaines de personnes qui se sont rassemblées là, revendiquaient le départ des responsables administratifs et la démission des dirigeants du Polisario qui ont, selon les protestataires, échoué à mettre fin à leurs souffrances et à leur éloignement de la mère patrie et de leurs familles.
L'information émanant d'un citoyen résidant dans ces camps qui a requis l'anonymat, indique que la direction du Polisario a répondu à ces revendications par une vaste opération d'arrestations et une répression indescriptible, précisant que la goutte qui a fait déborder le vase était la décision de la direction du Polisario d'interdire la construction anarchique de logements et la destruction de ceux existants déjà.
Cette décision, indique notre source, était une reconnaissance de son échec, de la part de la direction du Polisario qui veut, après plus de 30 ans de mensonge, organiser les camps et en faire des villes à part entière, oubliant qu'il s'agit du territoire algérien où le séjour des populations sahraouies ne devait être que provisoire. Suite à ce constat d'échec les mouvements de protestations sont devenus  de plus en plus fréquents dans les camps. Les organisateurs de ces mouvements réclament l'éviction des dirigeants du Polisario qui se soucient uniquement de leurs intérêts, à travers le détournement des aides destinées aux locataires des camps, a ajouté la même source.
Parmi les protestataires arrêtés par les services de sécurité du Polisario figurent Beiga Ould Naof, Abdallah Ould Bigui et Lalla Mint Zroug.
C'est en relation avec cette affaire et en guise de protestation contre les violences perpétrées dans les camps de Tindouf que l'Association des portés disparus dans les prisons du Polisario a organisé, cette semaine, une rencontre à travers laquelle les dirigeants de l'Association ont voulu dévoiler ces violations et les souffrances endurées par les Sahraouis dans les geôles du Polisario. Plusieurs anciens détenus du Polisario se sont succédé pour exhiber devant un public écoeuré les séquelles des violences subies pendant leur séjour dans les prisons d'Errachid, du 27 février ou Aouinet Bellagraâ.