Trop, c’est trop. Aux grands maux les grands remèdes. Le phénomène nocif de la consommation de chicha tant décrié par les Meknassis semble être en voie d’éradication. Des mesures strictes ont été prises dans ce sens. Ainsi le wali de Meknès –Tafilalt a procédé le 14 janvier 2013 à la fermeture de quatre cafés, situés au niveau de la rue la Voûte, sise au centre-ville. Il était plus que temps. Lesdits cafés constituaient des points de rencontre des adeptes de cette pratique nocive toutes catégories sociales et tous âges confondus. Collégiens et lycéens s’y retrouvaient en toute impunité. Pour eux, ces cafés représentent un espace-refuge loin des regards souvent accusateurs des professeurs et des parents. L’occasion pour eux de s’affirmer et de se prendre pour des adultes alors qu’en fait il y va d’abord de leur santé. Les méfaits de la chicha sur le bien-être n’étant plus à démontrer. Et puis déserter les bancs de l’école n’est pas sans hypothéquer leur avenir, car le taux de déperdition et d’échec scolaire prend à cet égard une ampleur inquiétante. Livrés à eux-mêmes ils se retrouvent ainsi dans la rue pour gonfler le rang des chômeurs. Les habitants de la capitale ismailienne n’ont eu de cesse de déplorer ce fléau. Ils ont, à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme pour interpeller les responsables locaux sur la gravité du phénomène et ses retombées très fâcheuses sur la santé des jeunes et sur leur avenir. Et le problème s’est transformé en véritable atteinte aux mœurs et à la sécurité publique. Inutile de rappeler au passage que les cafés objets de cette sanction constituaient, de l’avis de tous et notamment des riverains, un lieu à la réputation sulfureuse.La population meknassie apprécie fortement cette décision de fermeture qui est entrée en vigueur le 14 janvier et qui durera vingt jours. Les cafés concernés par cette sanction peuvent reprendre leur activité commerciale une fois cette durée écoulée, mais à condition que la
chicha soit définitivement bannie. La population appelle de tous ses vœux des campagnes d’assainissement de cette envergure.
Beaucoup ignorent que le narguilé est plus toxique que les cigarettes, au point de considérer que fumer le narguilé n’est qu’une partie de plaisir à partager entre amis(es). Dans une étude réalisée par l’OMS, il a été démontré que les substances toxiques du narguilé provoquent les mêmes maladies que celles de la cigarette. Comme pour le tabac, les composants carcinogènes de la fumée du narguilé sont à l’origine des cancers du poumon, de la cavité buccale, des lèvres et de la vessie. Les maladies cardio-vasculaires sont également plus fréquentes. En Egypte, une étude rend le narguilé responsable du retour de la tuberculose dans ce pays.