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Un dialogue qui a été interrompu depuis la dernière grève du 10 février, puisqu’aucune réunion ne s’est tenue entre les représentants gouvernementaux et ceux des centrales syndicales depuis cette date, comme l’a souligné à Libé Mohamed Fatihi responsable de la section de la FDT à Rabat. En revanche, ces organisations syndicales ont adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour remettre les pendules à l’heure, rectifier et éclaircir certains points notamment suite aux déclarations de certains membres du gouvernement ayant qualifié ces mouvements de grève de « manœuvres politiciennes » entrant dans le cadre de la préparation des élections de 2009.
Dans cette missive, les syndicats mettent en exergue les véritables raisons qui animent leurs protestations qui trouvent leur origine, poursuit M.Fatihi, dans la détérioration du niveau de vie des Marocains et dans le gouffre social dans lequel ils ne cessent de s’enfoncer.
En retour, il faut rappeler que le gouvernement estime avoir déployé un grand effort en vue de satisfaire les revendications syndicales. Un effort qui se traduit financièrement par une enveloppe budgétaire de près de 16 milliards de DH.
L’Exécutif met en avant dans ce cadre la baisse de l’IGR dont les fonctionnaires et les salariés ont pris effet à partir de janvier 2009. Autre mesure avancée par le gouvernement, la baisse du prix de carburant notamment pour le PPM qui a baissé de 2,63 DH et pour l’essence dont le prix a été diminué d’un dirham.