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Après quinze années de prospérité marquées par des hausses annuelles du PIB dépassant les 3 %, l'Espagne se voit plongée actuellement dans une crise économique exacerbée par plusieurs facteurs concomitants, dont un taux de chômage des plus élevés en Europe et une récession qui ne cesse d'empirer.
Les données négatives tombent en avalanche, ce qui laisse peu de place pour le doute sur le fait que l'économie espagnole passe par une sombre période qui ne pourra pas être courte.
La chute de la production accompagnée du recul de la consommation, la hausse du chômage, l'explosion de ce qui a été in fine une bulle immobilière, l'aggravation de l'inflation et du déficit extérieur, la morosité croissante de la banque, tout contribue à peindre un tableau obscure sur l'horizon de l'économie espagnole.
Crise financière et bulle
immobilière
En premier lieu, il y a l'instabilité financière internationale, déclenchée depuis l'été de 2008 par ce que l'on appelle la crise des hypothèques «subprime», des hypothèques à haut risque d'impayé. Cela a commencé aux Etats-Unis, mais a contaminé tout le système financier mondial. Cette situation a pu affecter plusieurs institutions de crédit espagnoles, chose qui a eu un impact négatif sur le climat d'une économie très globalisée comme l'économie espagnole, caractérisée par son important endettement, son déséquilibre intense de la balance des paiements et sa dépendance accrue au financement extérieur.
L'Espagne est frappée de plein fouet par une crise économique sévère, qui s'est traduite notamment par une baisse spectaculaire du PIB et des hausses notables du déficit budgétaire et du taux de chômage.
En marge de la crise internationale, le capitalisme espagnol a couvé sa propre crise, mise notamment en évidence par le naufrage de l'activité du secteur de la construction et la crise immobilière.
Plusieurs conditions ont débouché sur une rupture abrupte du cycle et révélé le manque de solidité de la situation de ce secteur.
Les logements inhabités se comptent par millions et les invendus par centaines de milliers et continuent de s'accumuler, alors que la demande est tombée en chute libre à cause des prix et la hausse des taux d'intérêt. Cette situation a déclenché un dérèglement entre l'offre et la demande.
Outre ces problèmes, l'économie espagnole est attrapée dans une crise structurelle dérivée de son insertion sur le marché et la monnaie uniques.
Si la crise financière et celle de la construction s'éclaircissent ou sont surmontées, il faudra encore faire face, sans instruments pour cela, à la crise extérieure de l'économie espagnole.
L'endettement extérieur de l'économie espagnole a passé de 28,8 % du PIB en 1998 à 168 % en 2009, selon des statistiques.
Le déficit budgétaire a atteint 71,5 milliards d'euros entre janvier et novembre 2009, contre 13,9 milliards durant la même période de 2008. Cette multiplication par cinq du déficit entre 2008 et 2009 représente près de 7 % du PIB.
Cette situation est le résultat d'une baisse de 22 % des recettes de l'Etat, contre une hausse de 21,5 % des dépenses.
L'économie espagnole ne voit pas le bout du tunnel
L'Espagne sera le dernier grand pays de l'UE à sortir de la récession plus concrètement au début de l'année 2011 avec une hausse de 1 % du PIB, contrairement aux autres pays européens qui afficheront une récupération modérée au cours de l'année prochaine, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Le taux de chômage s'est situé au troisième trimestre de 2010 à plus de 20 %, ce qui représente plus que le double des chiffres enregistrés dans les autres pays européens (9,3 %), indique, pour sa part, l'Office statistique des Communautés européennes (Eurostat).
Pire encore, le taux de chômage parmi les jeunes espagnols de moins de 25 ans est estimé à 41,7 %.
Selon la Commission européenne (CE), l'économie espagnole clôturera l'exercice 2010 par une contraction de 0,8 % de son PIB, en raison de la forte hausse du chômage qui atteindra un taux de 20,5 %, soit le niveau le plus élevé enregistré en Espagne depuis 30 ans.
En outre, le déficit publique espagnol s'élèvera à plus de 10 % du PIB au terme de l'année en cours contre une moyenne de 6 % dans les autres pays européens, précise la CE, qui a appelé Madrid à consolider ses comptes publics et à augmenter ses recettes pour pouvoir juguler les répercussions néfastes de la récession.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, l'agence de notation Moody's a prévenu qu'elle risquait de dégrader la note de la dette souveraine de l'Espagne, car le pays pourrait faire face à une restriction du crédit l'an prochain si la recapitalisation des banques en difficultés se révèle plus coûteuse que prévu pour les finances publiques.
Si Moody's s'est contentée de prévenir l'Espagne, l'agence de notation financière Fitch a, de son côté, annoncé qu'elle abaissait d'un cran la note attribuée à la fédération regroupant les caisses d'épargne espagnoles (Ceca), malgré les récents efforts de restructuration réalisés par ces établissements.
Critiqué pour sa gestion de la crise économique sans précédent qui frappe le pays, le gouvernement socialiste est dans l'£il du cyclone et sa popularité baisse, de plus en plus, à cinq mois des élections régionales et municipales et à quinze mois des législatives.
Les données négatives tombent en avalanche, ce qui laisse peu de place pour le doute sur le fait que l'économie espagnole passe par une sombre période qui ne pourra pas être courte.
La chute de la production accompagnée du recul de la consommation, la hausse du chômage, l'explosion de ce qui a été in fine une bulle immobilière, l'aggravation de l'inflation et du déficit extérieur, la morosité croissante de la banque, tout contribue à peindre un tableau obscure sur l'horizon de l'économie espagnole.
Crise financière et bulle
immobilière
En premier lieu, il y a l'instabilité financière internationale, déclenchée depuis l'été de 2008 par ce que l'on appelle la crise des hypothèques «subprime», des hypothèques à haut risque d'impayé. Cela a commencé aux Etats-Unis, mais a contaminé tout le système financier mondial. Cette situation a pu affecter plusieurs institutions de crédit espagnoles, chose qui a eu un impact négatif sur le climat d'une économie très globalisée comme l'économie espagnole, caractérisée par son important endettement, son déséquilibre intense de la balance des paiements et sa dépendance accrue au financement extérieur.
L'Espagne est frappée de plein fouet par une crise économique sévère, qui s'est traduite notamment par une baisse spectaculaire du PIB et des hausses notables du déficit budgétaire et du taux de chômage.
En marge de la crise internationale, le capitalisme espagnol a couvé sa propre crise, mise notamment en évidence par le naufrage de l'activité du secteur de la construction et la crise immobilière.
Plusieurs conditions ont débouché sur une rupture abrupte du cycle et révélé le manque de solidité de la situation de ce secteur.
Les logements inhabités se comptent par millions et les invendus par centaines de milliers et continuent de s'accumuler, alors que la demande est tombée en chute libre à cause des prix et la hausse des taux d'intérêt. Cette situation a déclenché un dérèglement entre l'offre et la demande.
Outre ces problèmes, l'économie espagnole est attrapée dans une crise structurelle dérivée de son insertion sur le marché et la monnaie uniques.
Si la crise financière et celle de la construction s'éclaircissent ou sont surmontées, il faudra encore faire face, sans instruments pour cela, à la crise extérieure de l'économie espagnole.
L'endettement extérieur de l'économie espagnole a passé de 28,8 % du PIB en 1998 à 168 % en 2009, selon des statistiques.
Le déficit budgétaire a atteint 71,5 milliards d'euros entre janvier et novembre 2009, contre 13,9 milliards durant la même période de 2008. Cette multiplication par cinq du déficit entre 2008 et 2009 représente près de 7 % du PIB.
Cette situation est le résultat d'une baisse de 22 % des recettes de l'Etat, contre une hausse de 21,5 % des dépenses.
L'économie espagnole ne voit pas le bout du tunnel
L'Espagne sera le dernier grand pays de l'UE à sortir de la récession plus concrètement au début de l'année 2011 avec une hausse de 1 % du PIB, contrairement aux autres pays européens qui afficheront une récupération modérée au cours de l'année prochaine, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Le taux de chômage s'est situé au troisième trimestre de 2010 à plus de 20 %, ce qui représente plus que le double des chiffres enregistrés dans les autres pays européens (9,3 %), indique, pour sa part, l'Office statistique des Communautés européennes (Eurostat).
Pire encore, le taux de chômage parmi les jeunes espagnols de moins de 25 ans est estimé à 41,7 %.
Selon la Commission européenne (CE), l'économie espagnole clôturera l'exercice 2010 par une contraction de 0,8 % de son PIB, en raison de la forte hausse du chômage qui atteindra un taux de 20,5 %, soit le niveau le plus élevé enregistré en Espagne depuis 30 ans.
En outre, le déficit publique espagnol s'élèvera à plus de 10 % du PIB au terme de l'année en cours contre une moyenne de 6 % dans les autres pays européens, précise la CE, qui a appelé Madrid à consolider ses comptes publics et à augmenter ses recettes pour pouvoir juguler les répercussions néfastes de la récession.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, l'agence de notation Moody's a prévenu qu'elle risquait de dégrader la note de la dette souveraine de l'Espagne, car le pays pourrait faire face à une restriction du crédit l'an prochain si la recapitalisation des banques en difficultés se révèle plus coûteuse que prévu pour les finances publiques.
Si Moody's s'est contentée de prévenir l'Espagne, l'agence de notation financière Fitch a, de son côté, annoncé qu'elle abaissait d'un cran la note attribuée à la fédération regroupant les caisses d'épargne espagnoles (Ceca), malgré les récents efforts de restructuration réalisés par ces établissements.
Critiqué pour sa gestion de la crise économique sans précédent qui frappe le pays, le gouvernement socialiste est dans l'£il du cyclone et sa popularité baisse, de plus en plus, à cinq mois des élections régionales et municipales et à quinze mois des législatives.