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Juste après la double élimination tant attendue de la sélection des phases finales du Mondial sud-africain et de la CAN angolaise, les rumeurs, faute d'infos, ont vite circulé pour induire en erreur, une fois encore, l'opinion publique qui a vu défiler toute une dizaine de coachs sur le point de signer leur contrat avec la FRMF.
Bien entendu, de ces noms qui ont circulé, deux ont été souvent cités. Il s'agit en effet du Belge Eric Gerets et de l'Italien Roberto Mancini, deux coachs de clubs, rémunérés à coups de millions d'euros et non pas de milliers.
Il est vrai que le nouveau bureau fédéral est tenté par un sélectionneur étranger de renom, mais pour cela il faut qu'il mette le paquet. Une tirelire à casser qui risque de lui provoquer une grogne immense, si l'on se réfère au salaire de Roger Lemerre dépassant de peu les 40.000 euros et qui était perçu par plusieurs d'entre nous comme une rémunération considérable. Alors que dans le foot moderne, les émoluments d'un entraîneur de classe mondiale sont beaucoup plus élevés et ne peuvent concorder, il faut le reconnaître, avec les objectifs de l'équipe nationale qui dans le meilleur des cas, se limitent à une qualification en une Coupe africaine.
Se montrer « généreux » avec un sélectionneur huppé pour se contenter d'une prestation quelconque dans une échéance continentale, ça n'aidera pas notre football à sortir du fond du gouffre. La crise doit être gérée autrement : un travail de sape, suivi de restructuration, tout en s'accordant le temps qu'il faudra. L'équipe première n'est que le côté jardin, facile à embellir, tandis que c'est au côté cour où il faudrait s'investir à fond pour sortir de cette situation qui ne sied guère à une discipline qui se dit locomotive du sport national.