L’impact est d’autant plus grand et le risque d’autant plus présent que le pays n’est pas outillé pour et que les habitations même quand elles sont conçues dans les normes ne sont généralement pas en mesure de parer le danger. Si aujourd’hui, les citadins ayant de surcroit la chance de résider dans des cités proposant un certain confort, se plaignent du froid, que pourrait-il en être pour les autres, les sans-domiciles ou ceux disposant de quelques gîtes de fortune dans quelques patelins cloisonnés, à la merci des vents, des pluies et des neiges ?
L’idéal aurait été de savoir se montrer prévenant et de pouvoir agir par anticipation, mais on n’en est pas là. Loin s’en faut. Raison de plus donc pour limiter au mieux les conséquences de ce qui, dans certaines régions plus que dans d’autres, s’apparente à une vraie catastrophe devant interpeller l’Etat et les élus et autres associations de la société civile.
Des familles entières souffrent dans leurs corps mais aussi dans leurs budgets déjà trop éprouvés. Est-il raisonnable, est-il juste de les laisser supporter d’insurmontables dépenses pour l’acquisition devenue indispensable d’un bois de chauffage qui fait le seul bonheur des spéculateurs qui n’ont cure des souffrances de l’autre ni de la dégradation de l’environnement ?
Il est grand temps de penser à subventionner le bois de chauffage tout en veillant à empêcher toute visée mercantile et à trouver quelque alternative pour ne pas trop affecter nos forêts surtout que les prix actuels des combustibles comme le gaz permettent aisément cette éventualité.