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C’est lors du dernier comité central du MP, tenu le 19 décembre dernier à Bouznika, que les bans de naissance du « Courant du renouveau et de la démocratie au Mouvement populaire » ont été officialisés. Ses initiateurs ont même remis au secrétaire général et au SG adjoint de cette formation politique un document exposant les grandes lignes du « processus démocratique et participatif » à même de permettre le renouveau de la galaxie Haraki. Ceux et celles du courant sont très clairs et dressent un constat sans concessions : le MP doit se remettre en question, en 50 ans le parti a très peu évolué et il a l’obligation impérieuse de s’adapter aux nouvelles exigences de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement humain. « Sur le plan de l’organisation, le Mouvement populaire a gardé le même type de statuts, le même schéma de structures nationale et régionale, la même façon de tenir ses congrès, le même mode de désignation de ses instances et de ses candidats aux élections, le même processus ésotérique de prise de décision. Il n’a jamais procédé à l’évaluation de ses méthodes qui ne correspondent plus aux mentalités des nouvelles générations » peut-on en effet lire dans ce document intitulé « Initiative pour un processus démocratique et participatif pour le renouveau du Mouvement populaire ».
« La direction, les cadres, les militants, bref, tous ont adhéré à ce que nous soutenions dans cette initiative. Tous reconnaissent qu’il y a malaise et tous admettent qu’il est aujourd’hui essentiel de faire du Mouvement populaire un parti démocratique, moderne et crédible qui aura réformé ses statuts, ses structures, son mode de fonctionnement», affirme notre interlocuteur dont le courant n’en finit pas de pointer « l’absence de démocratie interne, de savoir, de savoir-faire et d’engagement portant gravement atteinte » à cette organisation partisane.
La direction du MP - les mauvais résultats électoraux aux communales en plus du nomadisme de ses parlementaires qui ont cédé aux sirènes du Parti Authenticité et Modernité ont fortement contribué au malaise en interne- a fait donc montre de bonne volonté et, surtout, tenté de calmer les esprits contestataires. Une commission préparatoire du congrès comptant près de 150 personnes a été installée. Le vent de la revendication s’est-il pour autant arrêté de souffler sur les troupes haraki ? Pas si sûr. « Si toutes les tendances sont à peu près représentées au sein de cette gigantesque commission préparatoire, nous ferons en sorte que personne ne soit lésé et qu’aucune potentialité ne soit exclue. La direction dit partager nos idées. Est-ce une posture et une manière de circonscrire toute forme de revendication ? C’est toute la question. C’est pourquoi nous ne baissons pas la garde», fait valoir cette source proche du courant du Renouveau et de la Démocratie.
Samedi 30 janvier, des cadres du courant tenaient réunion à Rabat pour débattre des modalités de participation aux assises de l’instance suprême du MP et ce dans l’objectif « de réussir ce 11ème congrès ». Un comité national comprenant diverses potentialités haraki (parlementaires, cadres, jeunes, femmes) a été formé. Et il est d’ores et déjà présenté comme « un comité de veille ».