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Marché des capitaux : près de 89,8 MMDH de levées à fin novembre 2024
Cependant, si les progrès enregistrés jusqu’à présent semblent porter essentiellement sur les infrastructures et les données, avec un score atteignant 56,79 sur 100 en 2023, force est de constater que « les segments relatifs au secteur technologique et à la gouvernance restent, en revanche, bien en retrait par rapport à la dynamique d’ensemble », constate l’Observatoire privé de l'économie marocaine.
Le Centre préconise donc « le déploiement d’efforts plus soutenus pour garantir un développement plus équilibré de l’écosystème et le prémunir contre les facteurs de risque ».
Quoi qu’il en soit, « au Maroc, l’usage des technologies de l’intelligence artificielle connaît depuis quelque temps un développement soutenu avec des applications qui s’étendent à différents domaines», observe le CMC dans son Bulletin annuel intitulé « Thématique » du mois de décembre 2024.
Le Maroc ne dispose pas actuellement d’une loi dédiée à l’encadrement de l’IADans ce spécial portant sur la « Cybersecurity. Digitalisation et transformations numérique - Vecteur de modernisation économique », le CMC précise que ces applications concernent en particulier le traitement des images, la reconnaissance vocale automatique, l’apprentissage et la compréhension du langage naturel.
Pour ce qui est du traitement des images, les applications usuelles « portent notamment sur la surveillance du trafic urbain au moyen des systèmes de radar, l’organisation du transport en commun dans les grandes métropoles à travers des caméras installées dans les principales artères et le suivi des activités agricoles sur la base des images satellitaires renseignant sur l’état des cultures, du couvert végétal et de la situation hydrique », cite-t-il.
Concernant la reconnaissance vocale automatique, l’observateur explique que cette technologie avancée « permet aux entreprises un gain de temps et de productivité dans l’accomplissement de certaines tâches importantes à travers le « Machine Learning » (apprentissage automatique)».
Toujours selon l’Observatoire privé, « les techniques de compréhension du langage naturel appliquées aux documents écrits offre également de nombreuses possibilités aux entreprises pour la collecte et le traitement de l’information et la documentation nécessaires au développement de leurs activités ».
Elles permettent également aux services publics de mieux organiser leurs activités et de prévenir les risques inhérents à travers l’analyse de documents et signaux appropriés.
Pour le CMC, il ne fait aucun doute que les nouvelles technologies de l’intelligence artificielle offre au Maroc de multiples possibilités de développement dans de nombreux secteurs d’activité. Bien maîtrisées, elles peuvent être mises à contribution dans le secteur industriel pour renforcer la compétitivité sur les marchés d’exportation les plus concurrentiels.
Dans le secteur primaire, de plus en plus soumis au stress hydrique, l’IA permettrait de « gagner en efficience à travers une meilleure programmation des activités agricoles et une optimisation des ressources en eau ».
Le Centre indique par ailleurs que l’IA pourrait jouer un rôle crucial dans « l’opérationnalisation du système de protection sociale » en garantissant son accessibilité dans les meilleures conditions de qualité et de coût ; et l’éducation, en contribuant à la réalisation des objectifs stratégiques du secteur.
Anticiper les risques majeurs
Le développement spectaculaire des technologies et leur dissémination dans toutes les sphères de l’activité humaine comportent des risques majeurs qu’il importe d’anticiper, prévient le CMC qui cite la perte de contrôle des systèmes générés par l’IA comme l’un des principaux risques les plus évoqués.
« En l’absence d’anticipation ou de contrôle, on ne peut a priori exclure les scénarios où les développements malveillants de l’intelligence artificielle pourraient être utilisés à des fins de déstabilisation et même de destruction ».
Autres risques encourus à travers l’IA : la confidentialité des données et le risque de substitution massive d’emploi par des « machines intelligence » pouvant conduire à des perturbations majeures sur le marché du travail.
Pour faire face à ces risques et à bien d’autres, le Centre estime « indispensable de mettre en place les règlements, les normes éthiques et les mécanismes de contrôle appropriés pour encadrer les activités de l’intelligence artificielle et garantir une contribution positive de ces nouvelles technologies au développement de l’humanité ».
Rappelons qu’en dépit du fait qu’il ne dispose actuellement d’aucune loi spécifique à l’encadrement de l’IA, le Maroc a adopté différents textes fondamentaux visant la régularisation des activités cybernétiques.
Alain Bouithy