-
SM le Roi félicite M. Mark Carney suite à sa désignation Premier ministre du Canada et le Président irlandais à l'occasion de la fête nationale de son pays
-
Le travail social en quête de reconnaissance et de moyens
-
Les barrages de Sebou ont reçu des apports de 600 Millions de M3 grâce aux récentes pluies
-
Effets bénéfiques des récentes pluies sur l'agriculture et les ressources hydriques dans la région de Souss-Massa
L'exploitant de cette zone hydro-forestière interdit même aux villageois l'abreuvement de leur bétail, chose qui les condamne à partir de chez eux. Les habitants parlent d’un siège dont ils souffrent depuis longtemps, en dépit des plaintes adressées aux services communaux qui répondent toujours que l’affaire les dépasse. En fait, la multiplicité démesurée des sangliers dans la région endommagent les récoltes des paysans de ces douars relevant des tribus d’Aït Warayne, qui n’ont aucune autre source de revenu.
Un autre problème est survenu depuis quelque temps, il s’agit du refus des enfants à emprunter le chemin de l’école, les sangliers investissent les lieux de jour comme de nuit. « On sent qu’ils veulent nous chasser de chez nous, mais nous n’avons pas où aller, toute notre vie est ici, que Taza et Rabat (les autorités provinciales et centrales) le sachent », crie un vieux paysan.
Et comme à quelque chose malheur est bon, les chasseurs qui viennent tirer profit de cette situation ne respectent aucunement les enceintes ni les régions avoisinantes des douars. « Depuis son installation sur les lieux (l’investisseur français), nous n’avons plus connu la paix et la quiétude d’antan, et les autorités ne nous prêtent pas l’écoute souhaitable, certains nous disent même qu’il est bien protégé», s’indigne en amazigh un habitant du douar. A la fin du contrat liant cet investisseur aux autorités compétentes, les habitants, en colère, appellent de tous leurs vœux le gouverneur, le président du Conseil provincial, le président du conseil communal à ne plus procéder à son renouvellement. Certains avancent le fait même qu’il n’a pas respecté les clauses du cahier des charges, notamment au niveau du recrutement d’une vingtaine de jeunes issus des douars avoisinants. « Il faut que les autorités viennent voir qui travaille dans ce projet pour s’assurer que le nombre de jeunes des douars avoisinant le barrage n’atteint même pas le quart », a tenu à exprimer un jeune de Babouta.
Les cahiers des charges dument signés par les investisseurs sont rarement respectés, cela est dû à une absence totale de suivi par les services compétents. Région d’une beauté sublime, en raison d’une symbiose entre montagne, forêts verdoyantes, eaux limpides du barrage, Babouta perdrait à ce rythme ce qui reste de ses ressources humaines qui y font semer la vie. Un compromis entre les deux parties est possible, à condition que les autorités se chargent, impartialement, de contrôler sa mise en application.