La guerre se poursuit entre les deux parties qui se disputent la légalité au sein du parti du Rassemblement des indépendants. La faction frondeuse conduite par Salaheddine Mezouar a tenu une réunion samedi dernier à Mohammedia, à l’issue de laquelle, ce mouvement exprime son attachement à l'unité du parti, invitant l'ensemble des courants du RNI à s'attacher à la démocratie. Salaheddine Mezouar, membre du bureau exécutif du RNI et coordinateur du mouvement réformateur, a indiqué que la réunion de Mohammedia s'inscrit au programme du bureau exécutif visant à préparer le prochain Conseil national. Le torchon continue donc de brûler entre les deux parties. Le bras de fer entre Mustapha Mansouri, leader du parti et président du Parlement, et le chef de file des frondeurs, en l’occurrence Salaheddine Mezouar, l’actuel ministre des Finances bat son plein. A l’approche de la date fixée par les frondeurs pour la réunion du Conseil national, instance décisionnelle dans pareil cas, il semble qu’on est loin d’un compromis pour atténuer la crise qui secoue le parti des indépendants. Après les communiqués et contre-communiqués et les réunions de part et d’autre, Mansouri, contestant les procédés de son rival, a fait appel à la justice arguant que les réunions présidées par Mezouar étaient nulles et non avenues, puisque la délégation qu’il avait confiée à Mezouar avait été annulée et que ce dernier, selon le règlement du parti, n’avait aucun droit d’appeler les instances à une quelconque réunion. Pour lui, l’appel à la réunion du Conseil national annoncée par le clan dit des réformateurs pour les 23 et 24 janvier, n’est pas réglementaire.
A rappeler que le président du RNI avait auparavant conféré à son dauphin en l’occurrence Mezouar la gestion organisationnelle et la prochaine réunion du bureau exécutif avant de se rétracter et d’annuler l’accord passé entre les deux hommes. Mais il semble que la maison des Indépendants a pris feu depuis qu’on a commencé à évoquer un certain rapprochement entre le parti « bleu »et le parti de l’Authenticité et de la Modernité(PAM). Certains observateurs croient dur comme fer que le tracteur cherche à écraser l’une des plus importantes formations de la droite pour se hisser en chef de file de cette dernière. On s’achemine donc vers le même scénario entre Osmane et Mansouri. Et donc ceux qui prennent le glaive, périront par le glaive !