Le GNF est, en effet, un organe aussi bien élu que la FRMF elle-même. Mais il l’a peut-être été d’une façon légèrement meilleure puisqu’au temps de sa constitution, la Fédération n’était pas élue, mais gérée par une commission provisoire et que, cerise sur le gâteau, le bureau fédéral qui l’a condamné à mort n’est rien d’autre que le résultat d’une votation à sens unique.
Est-ce la raison de la désaffection de ses membres pour la transparence et leur nette propension à édicter des ordres plutôt qu’à initier le débat avec les différents intervenants du secteur afin d’aboutir à des solutions consensuelles aux problèmes du sport-roi ? La création par eux d’une commission spéciale de gestion des compétitions du football verse dans ce sens.
Outre son caractère incongru et technocratique, cette commission pose problème tant au niveau moral que juridique. En outre, elle tient plus de l’auberge espagnole que d’un véritable organe de coordination et de décision. A preuve, elle continue à faire exister le GNF sur le papier sans s’acquitter de certaines des tâches essentielles de celui-ci, à savoir la programmation des matches et la diffusion de toutes les informations y afférentes. Le site Internet officiel de la FRMF qui vient de reprendre vie après avoir disparu de la Toile pendant plus d’un mois, continue, en effet, à nous faire accroire que le calendrier de la saison passée demeure d’actualité. Ce qui jette beaucoup de suspicion sur les décisions que ladite commission spéciale est censée prendre concernant l’homologation des résultats des matches. Si l’on pousse le raisonnement, on ne peut que lui demander de n’homologuer que les résultats des seuls matches de l’année dernière, puisque ceux de l’actuelle saison ne sont nullement portés à la connaissance des aficionados qui aiment plutôt surfer sur la Toile que de lire les journaux ou d’écouter la radio et la télévision ainsi qu’à tous les Marocains du monde qui n’ont d’autres moyens de s’informer sur le football national qu’Internet. Une honte quand on sait ce que la FRMF nous coûte et la manne financière que le sport-roi draine à longueur d’année.