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Le Conseil de cette Faculté a, en effet, appelé à la reprise des cours de la session du printemps ce lundi.
Dans son communiqué annonçant l’annulation des examens d’automne suite aux évènements graves qui en avaient perturbé le déroulement et aux actes de violence commis contre des étudiants, des enseignants, des administrateurs et des employés, le Conseil a également “dénoncé les pratiques non démocratiques d’une poignée d’étudiants soutenus par des éléments qui n’appartiennent pas à l’université”, et qui ont empêché la majorité des étudiants de passer les épreuves d’automne.
Il se réunira prochainement pour arrêter une décision définitive concernant les épreuves de ladite session.
Pour sa part, le Doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Dhar Mehraz-Fès avait qualifié d’«irresponsables ces agissements » et s’est déclaré «surpris» par ce comportement qui veut porter atteinte à l’esprit de la réforme universitaire, en dépit de toutes les tentatives de trouver une issue à cette situation, avant de poursuivre :
«Nous avons ouvert les portes de la Faculté. Visiblement, le calme régnait. Puis, brusquement, des étudiants se sont rassemblés devant les portails pour barrer le chemin aux autres étudiants, les empêchant aussi de passer les examens. Ils ont également empêché les professeurs de rentrer.
Ces étudiants que je qualifierai d’agitateurs veulent tout simplement imposer leurs propres visions des choses et faire régner le désordre et l’anarchie; ils veulent vider la réforme de son contenu. L’administration de la Faculté ne fait qu’appliquer la loi. A titre d’exemple, ces agitateurs veulent que l’inscription à la faculté soit ouverte aux bacheliers même en dehors de la période des inscriptions. Ce qui est contraire à ce qui est appliqué dans le monde entier. Ils revendiquent également la suppression de la moyenne de 5 sur 20 requise pour avoir droit au rattrapage, ce qui est impossible car le cahier des normes pédagogiques nationales le stipule. En plus, le nouveau cahier de ces normes, en cours d’élaboration, prévoit d’élever cette note de 5 à 7 pour donner plus de crédibilité à nos diplômes. Autre chose, ces étudiants font pression pour qu’ils aient le droit de redoubler une, deux, trois, voire cinq à six fois».
En effet, les contestataires ont réclamé, entre autres, l’annulation pure et simple de l’actuelle réforme. «C’est une réforme qui est beaucoup plus nuisible que bénéfique pour nous. Elle nous oblige à assister à tous les cours alors que bon nombre d’entre nous travaillent pour pouvoir survivre», ont argué certains de leurs meneurs avant d’ajouter que « quelque 400 étudiants ont mené une grève de la faim de 48 heures. Ils seraient prêts à récidiver si leurs doléances ne sont pas entendues ».
La situation à la Faculté de Dhar Mehraz a poussé le Syndicat national de l’enseignement (FDT) à publier un communiqué dénonçant ces agissements.
Tout en réclamant l’intervention immédiate du recteur de l’Université Mohammed Ben Abdellah et du ministre de l’Enseignement supérieur pour rétablir la situation, le SNE avait rappelé son attachement aux normes pédagogiques et scientifiques requises pour l’obtention des diplômes, dans l’objectif de préserver la crédibilité de la formation et la valeur scientifique des certificats délivrés par cet établissement où 16.000 étudiants poursuivent leurs études.
Chaque année, Fès a son lot d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Ce n’est donc pas la première fois que des troubles au sein de cette université sont pointés du doigt. Espérons que ceux qui viennent d’y avoir lieu seraient les derniers.