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Les costumes traditionnels incarnent une histoire séculaire qui témoigne de l'ingéniosité des artisans couturiers marocains, qui s’activent sans relâche pour préserver ce legs ancestral et le transmettre aux générations montantes, en lui donnant une touche rénovée.
Tout comme les autres villes millénaires du Royaume, la médina de Salé connaît à la veille et pendant le mois béni de Ramadan, un engouement particulier pour les vêtements traditionnels, sur commande ou prêt-à-porter, selon la situation de l'offre et de la demande.
Outre les dimensions culturelles et sociales, qui se manifestent dans la relation entre l'habit traditionnel et l'identité collective, l’achat des costumes traditionnels pendant ce mois sacré revêt aussi une dimension économique qui contribue à accroître les bénéfices des "maâlems", par rapport au reste de l'année.
Ainsi, le caftan, la djellaba mlifa, sofiya, sousdi et bziouiya sont autant d'exemples de costumes traditionnels exposés dans les boutiques de la médina de Salé, et pour lesquels il y a une forte demande en ce mois béni qui se distingue par un regain considérable des activités liées au commerce des habits traditionnels, selon Ahmed Tazi, un vendeur de vêtements traditionnels.
Pour rester dans l'air du temps, les jeunes artisans couturiers veillent à redonner une touche moderne et plus élégante notamment à la djellaba et au jabador pour satisfaire tous les goûts, a dit M. Tazi dans une déclaration à la MAP, précisant que tous les produits traditionnels marocains sont abondamment disponibles sur les marchés de la médina de Salé.
Dans le même ordre d’idées, "maâlem" Alami Stitou a, pour sa part, indiqué que le caftan occupe une place de choix dans la garde-robe des habits traditionnels marocains en raison des techniques et de la dextérité requises dans sa confection, passant en revue les étapes que doit traverser tout artisan couturier pour devenir un "maâlem" accompli.
Et d'expliquer que la décoration, les broderies délicates et la finesse des matériaux qui caractérisent le caftan marocain renvoient à une originalité marocaine profondément enracinée, rappelant que la couture traditionnelle est un art et une source de revenus pour les personnes travaillant dans ce domaine.
Après avoir noté que la demande pour les habits traditionnels ne se limite pas seulement au mois de Ramadan, mais à toute l'année, "maâlem" Stitou a ajouté que le caftan et la takchita du Maroc sont très demandés aussi par les étrangers qui visitent la médina de Salé.
Il a, dans ce sens, évoqué le rôle que jouent les Marocains du monde dans la promotion et la renommée de ce patrimoine culturel à l'étranger, ajoutant que grâce aux initiatives entreprises par des établissements scolaires pour célébrer les fêtes religieuses et nationales, les ventes des vêtements traditionnels connaissent une forte hausse.
A ses yeux, de telles initiatives sont à même de contribuer à la préservation de ce riche patrimoine et à sa promotion auprès des jeunes générations.
Suite à l'inscription, en 2022, du caftan marocain sur la liste du patrimoine matériel et immatériel de l'Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), des initiatives ont été prises en vue de préparer un dossier de candidature d'inscription du caftan sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Par Mohamed Abou Saïd (MAP)