-
Les oubliés de l'école marocaine
-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
Rabat chaîne Inter, RCI pour les accros des ondes, revient de loin. Après ses années de gloire –demandez aux nostalgiques…- la radio traverse un passage à vide. Crise d’identité, difficulté à se positionner, grilles mobiles et versatiles, bref, rien pour fidéliser un auditeur plus que jamais courtisé par les nouvelles chaînes de radio privées.
Alors, Rabat chaîne inter qui renvoyait l’image d’une vieille dame incapable de résister aux outrages du temps a choisi de se faire une santé nouvelle. « Plus qu’un lifting, une refonte des programmes qui a été rendue possible après une étude de positionnement et un bilan d’image de la chaîne, effectués par la direction marketing. Au final, nous nous sommes concentrés sur l’auditeur mais sans jamais perdre de vue que nous avons une mission publique », explique Jalal Aouatif, le directeur central de la production et des programmes.
Le bilan d’image, donc, n’était pas reluisant. RCI a listé ses faiblesses. «On nous reprochait de ne pas être assez ouvert, c'est-à-dire de ne pas suffisamment ouvrir l’antenne et de ne pas être dans la proximité avec l’auditeur », précise Nawal Mahboub, responsable marketing Radio et nouvelles technologies. Très vite, le diagnostic est posé, et dans la foulée le positionnement de cette radio : Rabat chaîne inter est (ou sera) une chaîne urbaine et bilingue et avec un ton décrispé à l’antenne. Les responsables de RCI s’accorderont dix mois de travail intense et sans relâche pour recentrer l’organisation et le contenu autour de l’auditeur-cible. Une nouvelle grille, de nouveaux programmes, une plus grande ouverture et de la libre antenne. Rabat chaîne inter a revêtu ses habits neufs du changement. Un effort immense a été effectué au niveau de la programmation musicale, histoire de diffuser, souvent en première, les derniers tubes du moment. Mieux encore, des milliers de titres ont été numérisés pour intégrer le système musical de la radio et ce grâce aux bons soins de Monsieur Musique de RCI, Karim Faïk.
Une fenêtre sur le Maroc d’aujourd’hui
Les programmes ont été cogités autour de l’auditeur dans une proximité inédite. Un auditeur pluriel dont le profil change selon les tranches horaires et les nouveaux programmes. « Aux premières heures de la matinée, ce sont les actifs qui nous écoutent avant d’aller au boulot et sur le trajet en s’y rendant. Ces personnes veulent un maximum d’infos, utiles, pour bien commencer la journée. Un peu plus tard dans la matinée, ce sont plus les ménagères qui sont à l’écoute. Nos programmes sont alors dédiés à la femme et à la famille.
A midi, nous rebasculons vers les actifs avec une tranche info et un carrefour international. L’après-midi, nous sommes jeunes et nous ouvrons l’antenne aux auditeurs pour un jeu qui marche très fort, Quitte ou double. En début de soirée, place est donnée aux magazines d’informations, Géoscopie, Pile et Face, le débat de la rédaction…Plus tard dans la nuit, ce sont les dédicaces des auditeurs, puis plus loin dans la nuit, ce sont très probablement des gens insomniaques ou qui font de la route qui sont branchés. Et ceux-là ont plus envie d’écouter de la musique », résume Hanane Laimani, responsable de la production et des programmes. Celle qui produit et co-anima l’émission «Qantara», ce pont sous forme de duplex entre Rabat et Bastia, se fait fort d’indiquer que des « gest star » participent désormais à la nouvelle grille de Rabat chaîne inter : la psy-écrivain, Ghita El Khayat, le cinéaste Abderrahmane Tazi, l’économiste Driss Benali, le musicologue Ahmed Aydoun… « En même temps, nous faisons le pari de former et d’accompagner de jeunes animateurs dont le talent explose à l’antenne », renchérit Karim Faïk.
Dix mois de travail, beaucoup de passion, du stress et une formidable ambiance : voici le coût d’une nouvelle grille et d’une radio, Rabat chaîne inter, qui a trouvé sa vocation, celle d’être une fenêtre sur le Maroc d’aujourd’hui…