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Sur ce dernier point, il faut compter pas moins de trois associations qui ont fait leur baptême de feu. La dernière en date est l’Union internationale pour le soutien au projet d’autonomie au Sahara, née samedi dernier à Rabat. Le même jour, cette fois à Agadir, la Ligue des partisans de l’autonomie du Sahara marocain (créée pas plus tard qu’en octobre 2009) a organisé un séminaire sur l’Initiative marocaine d’octroyer de larges prérogatives d’autogestion à la population des provinces du Sud. Dans cette foulée, plusieurs dizaines de jeunes ont annoncé la naissance d’une ligue nationale pour le soutien du même projet. Artistes et sportifs célèbres ne sont pas restés indifférents à ce formidable élan patriotique, ils ont créé, mercredi dernier, à Casablanca une association baptisée du nom « Stars citoyennes ».
Décidément, un nouveau front s’ouvre au Maroc, et bien au-delà des frontières, pour soutenir la première cause nationale : le Sahara marocain. Il s’agit, cette fois, de battre les ennemis de l’intégrité territoriale sur le terrain associatif. Mohamed Ahmed Bahi, vice-président de l’Association le Sahara marocain (ASM), accueille avec enthousiasme ce « sursaut associatif ». Se félicitant du fait que la question du Sahara n’est plus l’apanage de l’Etat, M. Bahi, également membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a insisté sur « le rôle important » que peut jouer le tissu associatif dans la défense de l’intégrité territoriale, appelant à « recentrer ce rôle sur l’Europe » pour faire face à la propagande mensongère du Polisario et de son tuteur algérien. L’affaire Aminatou Haidar a montré, en effet, l’ampleur de la « sympathie » dont jouit le séparatisme polisarien auprès de l’opinion publique espagnole. Elle a démontré, par ricochet, le rôle très peu reluisant de la diplomatie parallèle. « Partis et parlementaires marocains n’ont pas joué le rôle nécessaire qui leur incombait auprès de l’opinion publique européenne », admet un spécialiste du dossier du Sahara. Il en veut pour preuve le soutien manifesté dernièrement par des députés portugais à la renégate Aminatou Haidar, lors de son « bras de fer » avec les autorités marocaines. La manipulation par le Polisario de l’opinion publique européenne n’est pas à démontrer.
Un travail de clarification s’impose aujourd’hui, notamment sur le dossier des droits de l’Homme. « L’Algérie, pas plus que le Polisario, n’est pas bien placée pour nous faire la leçon sur le respect de ces droits », s’indigne M. Bahi, qui appelle à « une contre-offensive sur le dossier des exactions ignominieuses perpétrées au jour le jour par le Polisario, avec la complicité des services algériens, contre la population de Tindouf. La mobilisation actuelle de la société civile marocaine est d’autant plus utile qu’elle démontre que le Maroc s’intéresse sérieusement au sort préoccupant de ses ressortissants séquestrés dans les camps du mal », estime Mohamed Ahmed Bahi.
Les droits de l’Homme, voilà donc le terme d’une bataille que le Maroc est désormais appelé à mener avec plus de hargne. Il a d’autant plus de chances de la réussir qu’il compte un tissu associatif des plus dynamiques à l’échelle régionale.