-
Journée arabe de lutte contre l’analphabétisme : Un appel renouvelé à l'action pour éradiquer un frein majeur au développement
-
Rougeole : 41 cas d’infection recensés dans certains établissements pénitentiaires
-
Premier Congrès africain de pédiatrie à Casablanca
-
Le Maroc plaide pour renforcer l’usage de l'IA dans l'enseignement
-
L'ouverture du SGG sur l'université à même de renforcer la connaissance du système juridique national
Après une semaine de procès, au cours de laquelle Mohamed Jratlou, un ancien chauffeur de bus illettré vivant en Belgique, n'a cessé de clamer son innocence, les 12 membres du jury populaire ont pris en autocar la direction de Tournai, à une trentaine de minutes de Mons, où devait se dérouler la délibération à huis clos.
Le verdict sur la culpabilité devait être rendu hier en fin de l'après-midi. Si les débats devaient se prolonger au-delà de 18H00 (16H00 GMT), l'énoncé du verdict sera reporté à aujourd’hui, a indiqué la cour d'assises.
Les jurés doivent répondre à deux questions: Mohamed Jratlou a-t-il oui ou non commis un "homicide volontaire" sur Younes ? Lui a-t-il infligé des "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" ?
Mohamed Jratlou risque 30 ans de prison dans le premier cas, de 12 à 15 ans dans le second.
Si un verdict de culpabilité est prononcé, la peine sera déterminée après un nouveau réquisitoire du parquet et une plaidoirie de la défense.
Younes avait disparu dans la nuit du 25 au 26 octobre 2009 du domicile familial au Bizet, un village situé à quelques kilomètres seulement de la ville française de Lille.
Le soir des faits, Mohamed Jratlou s'était violemment disputé avec sa femme Naïma, qui avait fui la maison au milieu de la nuit. L'accusé a expliqué être parti à la recherche de son épouse, ce qui selon lui a permis au petit garçon de quitter le domicile familial.
Le père dit l'avoir cherché lui-même en vain avant de déclarer sa disparition vers six heures du matin.
L'affaire s'était tragiquement conclue par la découverte du corps du garçonnet dans les eaux de la Lys le 10 novembre 2009 à quelque 12 kilomètres de son domicile.
Après un an d'enquête, les analyses avaient démontré que l'enfant était déjà mort au moment d'être plongé dans la rivière. Les enquêteurs ont écarté, faute d'éléments, la thèse d'un rôdeur, pour se concentrer sur la thèse du drame familial.
Le parquet, qui ne dispose pas de preuve formelle contre Mohamed Jratlou, a notamment pointé des "trous" dans son emploi du temps la nuit des faits pour réclamer qu'il soit reconnu coupable de meurtre.
La défense a quant à elle fustigé une enquête bâclée et réclamé l'acquittement.