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Une ossature qui se dégage
De cette fenêtre internationale, il restera la qualification pour les barrages de la Coupe du monde 2022, l'efficacité dans les zones de vérité (12 buts pour et un contre), mais aussi les quelques visages méconnus du grand public. On ne pourra pas taxer coach Vahid d'incohérence. Au vu des compos de départ alignées contre la Guinée-Bissau par deux fois, et la Guinée, mardi soir, il se dégage une ossature : Bounou, Saïss, Aguerd, Hakimi, Amrabat, Louza, Barkok, El Kaabi et Mmaee ont débuté les trois rencontres.
Massina, auteur de prestations mièvres mais solides sur le côté gauche de la défense lors de la double confrontation contre la Guinée Bissau, a laissé sa place à Soufian El Karouani (NEC Nimègue) face à la Guinée. Le néo-international marocain n’a pas volé plus haut. Son déchet technique, son positionnement défensif très aléatoire et sa pauvre qualité de centre ne lui permettent pas encore de prétendre à une place de titulaire. D’autant que Hakimi, son pendant côté droit, met la barre très haut en dépit d’une séquence internationale qui ne restera pas dans les annales.
Une attaque de feu
A l’inverse, Ilias Chair (Queens Park Rangers) a été de tous les bons coups. Le talentueux milieu offensif (un but en quatre sélections) a fait oublier l’absence de Ziyech et son apport dans la création. Le 4-4-2 en losange instauré par Vahid Halilhodzic sied à Chair parfaitement. Par sa faculté à se placer entre les lignes, combinée à l’incessante activité de Mmaae et El Kaabi, Chair a parfois éclairé une animation offensive qui broie souvent du noir. Son absence mardi est due à un choix tactique de son entraîneur. On y reviendra et lui aussi dans un mois, à n’en pas douter.
Mmaee et El Kaabi ne seraient pas contre. Le duo, très complémentaire, a fait des étincelles. Ils sont les grands gagnants de ce rassemblement. L’arrière-garde guinéenne a tout autant souffert que celle de la Guinée-Bissau. Entre Mmaee qui a martyrisé le côté gauche par sa vitesse, ses dribbles, ses feintes de corps et son jeu en remise, et El Kaabi qui prenait souvent la profondeur, les Guinéens ne savaient plus où donner de la tête.
Certes, Ryan Mmaae n’a pas trouvé le chemin des filets contrairement à El Kaabi (4 buts en 3 matchs), mais le pensionnaire du club hongrois de Ferencváros (11 buts et 6 passes décisives en 17 matchs) a été époustouflant. A ce rythme, l’un des cinq grands championnats lui ouvrira certainement ses portes.
Une identité de jeu encore à définir
L'identité de jeu n'est pas un concept vague que l'on se plaît à sortir en soirée pour frimer. Les repères et automatismes en sont tributaires. C’est ce qui permet aussi à un collectif de ne pas chavirer face aux vents contraires. Mais à la différence des hommes qui l’animent et la forgent, l’identité de jeu de l’EN est toujours aussi floue.
En multipliant les systèmes de jeu, Vahid Halilhodzic fait preuve de pragmatisme, mais ses joueurs risquent d'être déboussolés dans les grands rendez-vous. Le 4-4-2 en losange utilisé contre la Guinée-Bissau par deux fois a offert une plus grande densité dans l’axe. Mais les flancs étaient plus exposés. Imran Louza a comblé les brèches sur son côté droit. Il a couru pour deux et son activité défensive a été incessante.
La capacité d'adaptation du joueur de Watford a également été bluffante lorsque Halilhodzic est passé au 5-3-2 contre la Guinée. Certes, la problématique était la même, défendre à trois milieux de terrain sur toute la largeur, mais Louza n’a pas seulement défendu, il s’est projeté généreusement vers l’avant et s’est procuré plusieurs occasions. Il colle parfaitement au sens du sacrifice et à la générosité demandés par son sélectionneur qui a enfin souri.