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Le soir au bivouac du Dakar-2025, après une éreintante journée de course dans le désert saoudien, recharger les batteries n'est pas qu'une expression imagée pour les trois concurrents engagés cette année au guidon de motos électriques, qui expérimentent laborieusement le rallye-raid.
A l'écart de l'armée de 435 autos, motos, buggys ou camions qui font rugir leur moteur thermique cette année sur le Dakar en Arabie saoudite, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde, un petit contingent participe à un essai de course pour des véhicules à faibles émissions (propulsion électrique, moteur hybride, à hydrogène).
Sur le bivouac de 3.500 personnes, le stand du fabricant de trottinettes et scooters électriques Segway se remarque au drapeau chinois rouge et or flottant au-dessus - une exception sur ce camp polyglotte où les oriflammes de marques se substituent aux étendards nationaux.
Fondée aux Etats-Unis, la marque au célèbre gyropode a été rachetée en 2015 par l'entreprise chinoise Ninebot.
Pour sa première année sur le rallye-raid, le constructeur a engagé trois motos électriques dans le programme expérimental "Mission 1.000", une course de 1.000 kilomètres parallèle au Dakar officiel.
"La tendance à l'électrification (de véhicules) est devenue indéniable", déclare à l'AFP le directeur de l'équipe, Chen Xiaoqiang. "Nous aspirons à jouer un rôle déterminant dans la réduction des émissions carbone du Dakar."
Mais si la part de véhicules électriques est en plein essor dans le secteur des mobilités ces dernières années, la conversion du modèle aux conditions extrêmes du rallye-raid s'avère pour le moment compliquée.
Dépendants de l'autonomie de la batterie, le trio de motards doit rouler à 40km/h en moyenne s'il veut pouvoir terminer les 100 km de chaque étape. Une accélération trop prolongée ou trop puissante, et la batterie se vide.
"100 kilomètres, pour les autres motos, ça se ferait peut-être en une heure. Pour nous, ça peut nous prendre trois heures si on veut arriver au bout", raconte Xujian Hao, 31 ans, l'un des pilotes.
Pesant 230 kg - une cinquantaine de plus que les motos de course traditionnelles avec le plein d'essence -, la moto électrique est particulièrement difficile à manoeuvrer dans les sables et roches du fait de son poids.
"La technologie électrique n'est pas encore assez aboutie (pour la course). Les gros constructeurs ne veulent pas s'y attaquer par peur des problèmes. Segway, c'est leur première fois sur le rallye, leur première moto de course, c'est un défi", poursuit Xujian Hao.
L'ouverture du Dakar à des propulsions plus écologiques représente un enjeu d'image majeur à l'heure du changement climatique. "On a beau faire du sport mécanique, on est quand même un peu conscient de ce qu'il se passe dans le monde, et de l'impératif qu'on a aujourd'hui de créer une transformation", explique à l'AFP le directeur de la course, David Castera.
Le plus célèbre des rallye-raids, qui rassemble des participants du monde entier, est particulièrement polluant. En cause: la nature même de la course de voitures et motos, mais aussi la logistique très énergivore (avions, hélicoptères, cars, etc.) qu'implique l'organisation d'une compétition en itinérance pendant deux semaines dans le désert.
Mais à l'image des questions auxquelles se confronte l'industrie automobile dans le développement de véhicules affranchis des énergies fossiles, le rallye avance à tâtons sur la question.
"Est-ce qu'il ne faut pas que notre monde actuel utilise l'ensemble des énergies propres ? C'est-à-dire que peut-être que la ville sera à l'électrique, les grands voyageurs sur d'autres modes", s'interroge David Castera, qui suit d'un oeil l'expérience d'un buggy à hydrogène sur le Dakar malgré les difficultés rencontrées actuellement par le secteur.
Ces dernières années, les organisateurs soutenaient qu'en 2030, seuls des véhicules à faibles émissions prendraient le départ du Dakar. Une date-butoir qui semble difficilement tenable.
"Il se dit qu'en 2030 le Dakar sera tout électrique, mais je ne le crois pas. Je pense que ça prendra plus de temps, beaucoup plus de temps sincèrement", estime l'Argentin Benjamin Pascual, 19 ans, un autre pilote de Segway.
A l'écart de l'armée de 435 autos, motos, buggys ou camions qui font rugir leur moteur thermique cette année sur le Dakar en Arabie saoudite, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde, un petit contingent participe à un essai de course pour des véhicules à faibles émissions (propulsion électrique, moteur hybride, à hydrogène).
Sur le bivouac de 3.500 personnes, le stand du fabricant de trottinettes et scooters électriques Segway se remarque au drapeau chinois rouge et or flottant au-dessus - une exception sur ce camp polyglotte où les oriflammes de marques se substituent aux étendards nationaux.
Fondée aux Etats-Unis, la marque au célèbre gyropode a été rachetée en 2015 par l'entreprise chinoise Ninebot.
Pour sa première année sur le rallye-raid, le constructeur a engagé trois motos électriques dans le programme expérimental "Mission 1.000", une course de 1.000 kilomètres parallèle au Dakar officiel.
"La tendance à l'électrification (de véhicules) est devenue indéniable", déclare à l'AFP le directeur de l'équipe, Chen Xiaoqiang. "Nous aspirons à jouer un rôle déterminant dans la réduction des émissions carbone du Dakar."
Mais si la part de véhicules électriques est en plein essor dans le secteur des mobilités ces dernières années, la conversion du modèle aux conditions extrêmes du rallye-raid s'avère pour le moment compliquée.
Dépendants de l'autonomie de la batterie, le trio de motards doit rouler à 40km/h en moyenne s'il veut pouvoir terminer les 100 km de chaque étape. Une accélération trop prolongée ou trop puissante, et la batterie se vide.
"100 kilomètres, pour les autres motos, ça se ferait peut-être en une heure. Pour nous, ça peut nous prendre trois heures si on veut arriver au bout", raconte Xujian Hao, 31 ans, l'un des pilotes.
Pesant 230 kg - une cinquantaine de plus que les motos de course traditionnelles avec le plein d'essence -, la moto électrique est particulièrement difficile à manoeuvrer dans les sables et roches du fait de son poids.
"La technologie électrique n'est pas encore assez aboutie (pour la course). Les gros constructeurs ne veulent pas s'y attaquer par peur des problèmes. Segway, c'est leur première fois sur le rallye, leur première moto de course, c'est un défi", poursuit Xujian Hao.
L'ouverture du Dakar à des propulsions plus écologiques représente un enjeu d'image majeur à l'heure du changement climatique. "On a beau faire du sport mécanique, on est quand même un peu conscient de ce qu'il se passe dans le monde, et de l'impératif qu'on a aujourd'hui de créer une transformation", explique à l'AFP le directeur de la course, David Castera.
Le plus célèbre des rallye-raids, qui rassemble des participants du monde entier, est particulièrement polluant. En cause: la nature même de la course de voitures et motos, mais aussi la logistique très énergivore (avions, hélicoptères, cars, etc.) qu'implique l'organisation d'une compétition en itinérance pendant deux semaines dans le désert.
Mais à l'image des questions auxquelles se confronte l'industrie automobile dans le développement de véhicules affranchis des énergies fossiles, le rallye avance à tâtons sur la question.
"Est-ce qu'il ne faut pas que notre monde actuel utilise l'ensemble des énergies propres ? C'est-à-dire que peut-être que la ville sera à l'électrique, les grands voyageurs sur d'autres modes", s'interroge David Castera, qui suit d'un oeil l'expérience d'un buggy à hydrogène sur le Dakar malgré les difficultés rencontrées actuellement par le secteur.
Ces dernières années, les organisateurs soutenaient qu'en 2030, seuls des véhicules à faibles émissions prendraient le départ du Dakar. Une date-butoir qui semble difficilement tenable.
"Il se dit qu'en 2030 le Dakar sera tout électrique, mais je ne le crois pas. Je pense que ça prendra plus de temps, beaucoup plus de temps sincèrement", estime l'Argentin Benjamin Pascual, 19 ans, un autre pilote de Segway.