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Ces araignées sont avant tout des chasseuses, elles ont donc besoin d’une meilleure vue que leurs congénères tisseuses. Les quatre yeux sur le devant de leurs têtes leur permet, logiquement, de voir ce qu’il y a devant elles. Mais si leur grosse paire centrale possède une rétine mobile, la paire périphérique est statique. La première offre ainsi aux araignées une vision précise et en couleur. Elles peuvent même voir dans le domaine des ultraviolets, hors de notre portée. La paire latérale a, quant à elle, un champ de vision plus étendu mais de moins bonne résolution.
Les chercheurs ont donc testé l’utilité de ces paires d’yeux face à une menace. Pour cela, trois groupes d’une quinzaine d’araignées ont été formés. Les premières ont servi de groupe de contrôle, les deuxièmes se sont retrouvées avec la paire d’yeux centrale masquée alors que pour les dernières c’était les yeux avant-latéraux. Les araignées ont été placées seules face à un écran où un point noir grossissait ou rétrécissait rapidement dès qu’elles regardaient dans sa direction. Face à la menace, 80% des araignées des groupes un et deux ont réagi et se sont mises en position de défense, les pattes avant levées. Ce pourcentage tombe à environ 15% pour les autres. Ces résultats indiquent donc que les yeux avant-latéraux s’occupent d’identifier les menaces afin que les araignées puissent réagir rapidement en cas de danger.
Alors que la plupart des animaux n’ont qu’une paire d’yeux, les araignées ont donc des yeux véritablement spécialisés. “Nous observons une division du travail dans ce système de vue, explique Skye Long de l’université du Massachusetts à LiveScience. C’est une trajectoire différente prise par l’évolution afin de permettre à un animal très petit d’avoir une vision très complète.”