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Le Portugal clôt une année de crise de la dette publique bien mouvementée en s'infligeant une sévère cure d'austérité pour 2011, jugée indispensable afin de réduire le déficit public, regagner la confiance des marchés financiers et éviter une aide extérieure.
Le Portugal, qui reste plombé par sa dette publique et une croissance économique atone, a adopté fin novembre, un budget de rigueur sans précédent, en vue de parvenir à une consolidation de ses finances publiques, plus que jamais scrutée par les marchés et revenir au plus vite dans les clous du Pacte de stabilité de 2005.
Le sort de certains maillons faibles de la zone euro à peine scellé, les investisseurs adeptes de la théorie de l'effet domino, ont eu les yeux rivés vers le Sud.
Le Portugal, qui occupe désormais le devant de la scène, aux côtes d'autres pays fragiles, a engagé un sérieux tour de vis fiscal afin de desserrer le carcan des marchés financiers.
Rassurer les sceptiques
Face à la pression croissante des marchés et de Bruxelles et soucieux de ne pas décevoir, le gouvernement du socialiste José Socrates s'est engagé à ramener le déficit de 7,3 % cette année à 4,6 % en 2011, après un déficit public record de 9,3 % en 2009, au prix de mesures de rigueur drastiques.
Entre autres mesures qualifiées de «dures et exigeantes», la loi de finances 2011 prévoit une baisse de 5 % de la masse salariale de la fonction publique et une hausse de deux points de la TVA à 23 %. Au menu de la rigueur, figurent également la suppression ou le plafonnement des prestations sociales et le gel des pensions.
L'adoption de ce budget a été acquise après que le gouvernement minoritaire et l'opposition de centre-droit aient scellé fin octobre un accord au terme de plusieurs semaines d'incertitude et une rupture temporaire des négociations.
Après avoir soutenu un précédent plan d'austérité en mai dernier, le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), principale formation d'opposition qui avait longtemps refusé toute nouvelle hausse d'impôts, s'est engagé à s'abstenir lors du vote le 26 novembre dernier au Parlement. L'abstention des élus sociaux-démocrates était indispensable à l'adoption du texte, les autres partis d'opposition ayant voté contre.
Pour autant, ce tour de vis fiscal n'a pas suffi à apaiser les craintes des marchés, sceptiques quant à la capacité du pays à assainir ses finances publiques. Ces inquiétudes reposent sur les estimations pessimistes des agences de notation financière.
Moody's vient d'annoncer qu'elle réfléchissait à une possible dégradation d'un cran ou deux de la note du Portugal, actuellement de «A1» pour la dette long terme, en raison de l'impact des mesures d'austérité sur son dynamisme économique, du coût élevé de l'emprunt sur les marchés internationaux et d'inquiétudes sur le secteur bancaire.
L'agence de rating, qui avait déjà abaissé, à la mi-juillet, la note du pays de deux crans, de «Aa2» à «A1», avait également annoncé récemment qu'elle envisageait d'abaisser la note des principales banques portugaises en raison de leur grande dépendance du financement de la Banque centrale européenne.
Début décembre, une autre agence de notation Standard and Poor's (S&P) a annoncé qu'elle pourrait dégrader la note des cinq principales banques portugaises trois jours après avoir annoncé qu'elle pourrait en faire de même pour l'Etat portugais.
Face à la pression qui ne semble pas se relâcher, le pays, confronté à un coût élevé de son financement sur les marchés, se démène pour retrouver des niveaux de taux d'intérêt compatibles avec une sortie de la spirale de surendettement et un retour à la croissance afin d'éviter un scénario à la grecque ou à l'irlandaise. Si le Portugal, qui croule sous une dette publique de 161 milliards d'euros, soit plus de 82 % du PIB, a garanti ses besoins de financement pour cette année, la situation risque de se compliquer en 2011, avec l'arrivée à échéance de près de 26 milliards d'euros de dettes, dont 19,7 milliards au premier semestre.
Maitriser les déficits
Afin d'apaiser les tensions et mettre un terme aux spéculations et anticipations alimentées par les marchés, le Premier ministre a multiplié les déclarations rassurantes en affirmant que son pays réunit les conditions nécessaires pour continuer à se financer sur les marchés en refusant catégoriquement de s'astreindre à un plan de sauvetage.
M. Socrates a formellement écarté l'idée que le pays puisse avoir besoin d'une aide extérieure. «Nous n'avons pas connu de crise bancaire ou de bulle immobilière. Notre seul problème tient à un déficit public excessif lié à la crise mondiale, et nous sommes en train de le corriger», s'est défendu à plusieurs reprises le chef du gouvernement.
Néanmoins, plusieurs pays de la zone euro ont appelé le Portugal à faire davantage en soutenant les mesures budgétaires par des réformes structurelles supplémentaires, susceptibles de renforcer le potentiel de croissance.
Au-delà des mesures de réduction du déficit déjà en place et afin de ne pas avoir à recourir à des mécanismes de soutien extérieur, le gouvernement a annoncé récemment une série de mesures de soutien à l'économie, destinées à améliorer la compétitivité et l'emploi.
Ces mesures, réclamées par Bruxelles mais aussi par le FMI, prévoient essentiellement la mise en place d'un dispositif de contrôle trimestriel de la dépense publique et des initiatives visant à rendre le marché du travail plus flexible, réduire les coûts des entreprises et soutenir les exportations.
Le Portugal, qui reste plombé par sa dette publique et une croissance économique atone, a adopté fin novembre, un budget de rigueur sans précédent, en vue de parvenir à une consolidation de ses finances publiques, plus que jamais scrutée par les marchés et revenir au plus vite dans les clous du Pacte de stabilité de 2005.
Le sort de certains maillons faibles de la zone euro à peine scellé, les investisseurs adeptes de la théorie de l'effet domino, ont eu les yeux rivés vers le Sud.
Le Portugal, qui occupe désormais le devant de la scène, aux côtes d'autres pays fragiles, a engagé un sérieux tour de vis fiscal afin de desserrer le carcan des marchés financiers.
Rassurer les sceptiques
Face à la pression croissante des marchés et de Bruxelles et soucieux de ne pas décevoir, le gouvernement du socialiste José Socrates s'est engagé à ramener le déficit de 7,3 % cette année à 4,6 % en 2011, après un déficit public record de 9,3 % en 2009, au prix de mesures de rigueur drastiques.
Entre autres mesures qualifiées de «dures et exigeantes», la loi de finances 2011 prévoit une baisse de 5 % de la masse salariale de la fonction publique et une hausse de deux points de la TVA à 23 %. Au menu de la rigueur, figurent également la suppression ou le plafonnement des prestations sociales et le gel des pensions.
L'adoption de ce budget a été acquise après que le gouvernement minoritaire et l'opposition de centre-droit aient scellé fin octobre un accord au terme de plusieurs semaines d'incertitude et une rupture temporaire des négociations.
Après avoir soutenu un précédent plan d'austérité en mai dernier, le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), principale formation d'opposition qui avait longtemps refusé toute nouvelle hausse d'impôts, s'est engagé à s'abstenir lors du vote le 26 novembre dernier au Parlement. L'abstention des élus sociaux-démocrates était indispensable à l'adoption du texte, les autres partis d'opposition ayant voté contre.
Pour autant, ce tour de vis fiscal n'a pas suffi à apaiser les craintes des marchés, sceptiques quant à la capacité du pays à assainir ses finances publiques. Ces inquiétudes reposent sur les estimations pessimistes des agences de notation financière.
Moody's vient d'annoncer qu'elle réfléchissait à une possible dégradation d'un cran ou deux de la note du Portugal, actuellement de «A1» pour la dette long terme, en raison de l'impact des mesures d'austérité sur son dynamisme économique, du coût élevé de l'emprunt sur les marchés internationaux et d'inquiétudes sur le secteur bancaire.
L'agence de rating, qui avait déjà abaissé, à la mi-juillet, la note du pays de deux crans, de «Aa2» à «A1», avait également annoncé récemment qu'elle envisageait d'abaisser la note des principales banques portugaises en raison de leur grande dépendance du financement de la Banque centrale européenne.
Début décembre, une autre agence de notation Standard and Poor's (S&P) a annoncé qu'elle pourrait dégrader la note des cinq principales banques portugaises trois jours après avoir annoncé qu'elle pourrait en faire de même pour l'Etat portugais.
Face à la pression qui ne semble pas se relâcher, le pays, confronté à un coût élevé de son financement sur les marchés, se démène pour retrouver des niveaux de taux d'intérêt compatibles avec une sortie de la spirale de surendettement et un retour à la croissance afin d'éviter un scénario à la grecque ou à l'irlandaise. Si le Portugal, qui croule sous une dette publique de 161 milliards d'euros, soit plus de 82 % du PIB, a garanti ses besoins de financement pour cette année, la situation risque de se compliquer en 2011, avec l'arrivée à échéance de près de 26 milliards d'euros de dettes, dont 19,7 milliards au premier semestre.
Maitriser les déficits
Afin d'apaiser les tensions et mettre un terme aux spéculations et anticipations alimentées par les marchés, le Premier ministre a multiplié les déclarations rassurantes en affirmant que son pays réunit les conditions nécessaires pour continuer à se financer sur les marchés en refusant catégoriquement de s'astreindre à un plan de sauvetage.
M. Socrates a formellement écarté l'idée que le pays puisse avoir besoin d'une aide extérieure. «Nous n'avons pas connu de crise bancaire ou de bulle immobilière. Notre seul problème tient à un déficit public excessif lié à la crise mondiale, et nous sommes en train de le corriger», s'est défendu à plusieurs reprises le chef du gouvernement.
Néanmoins, plusieurs pays de la zone euro ont appelé le Portugal à faire davantage en soutenant les mesures budgétaires par des réformes structurelles supplémentaires, susceptibles de renforcer le potentiel de croissance.
Au-delà des mesures de réduction du déficit déjà en place et afin de ne pas avoir à recourir à des mécanismes de soutien extérieur, le gouvernement a annoncé récemment une série de mesures de soutien à l'économie, destinées à améliorer la compétitivité et l'emploi.
Ces mesures, réclamées par Bruxelles mais aussi par le FMI, prévoient essentiellement la mise en place d'un dispositif de contrôle trimestriel de la dépense publique et des initiatives visant à rendre le marché du travail plus flexible, réduire les coûts des entreprises et soutenir les exportations.