La rentrée scolaire est aussi une occasion pour s’arrêter sur l’état des établissements scolaires. Dans la majorité des cas, ils laissent à désirer. Le monde rural reste le moins loti. Au fil des ans, la situation semble plutôt normale, tellement personne ne s’en occupe ni s’en préoccupe. Des écoles parfois sans latrines, ni surveillance, souvent sans eau ni électricité, entre autres insuffisances. Mais ce cas de figure, à savoir l’unité scolaire «Kdiyat», située dans le cercle de Tahla, dans la province de Taza, est bien particulier. L’école pose tous les problèmes que peut connaître l’école rurale.
Ainsi, ils sont près d’une centaine d’élèves à vivre au quotidien une scolarité anormale. Un contexte défavorable à toute opération d’apprentissage. Les services de base sont pratiquement inexistants. Les apprenants ne se sentent pas en sécurité faute d’un mur de clôture. Cela s’aggrave par le manque d’eau et d’électricité, privant le corps enseignant, administratif, comme les élèves, de services de base. Et si l’on évoque l’inexistence de latrines, le climat s’avère anti-pédagogique et n’aide aucunement les élèves à se sentir dans un endroit particulier et familial. «Nous vivons le calvaire à longueur d’année ; nous devons assurer le rôle d‘enseignants, de surveillants et d’assistants sociaux, entre autres fonctions, ce qui impacte notre mission pédagogique essentielle», dit Mustapha, un enseignant de l’école.
L’école demeure l’objet de plusieurs violations et agressions, notamment pendant les vacances. L’été dernier, des incursions se sont multipliées. La gendarmerie a été alertée. Des procès ont été établis… en vain. La solution est claire : réhabiliter cette école dans ses droits.