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Il n’y a pas que ce seul attrait de la scène qui semble avoir fait sortir ces 2 millions de Marocains, pour assister jusqu’à des heures tardives aux concerts. Par cet impressionnant « rush », ils voulaient également exprimer un choix. C’est un grand plébiscite populaire qu’ils ont apporté au Festival Mawazine, envers et contre les forces obscurantistes. Les appels au boycott du Festival, la campagne haineuse menée tambour battant contre la star britannique de la pop music Elton John, n’ont finalement trouvé aucun écho auprès des citoyens. Au contraire, ces derniers ont déferlé par vagues successives sur les lieux des concerts pour exprimer leur rejet de l’idéologie obscurantiste et dire haut et fort leur adhésion totale à ce beau Maroc festif, tolérant, convivial, conformément à sa vocation historique et universellement connue de «terre des rencontres » par excellence ». Cette formidable ruée populaire démontre, à qui veut bien voir, que les obscurantistes sont heureusement minoritaires, qu’ils rament à contre-courant d’une société qui a fait le choix de la modernité, du progrès et de la démocratie. C’est justement ce choix qu’ils ont clairement manifesté, pendant la semaine écoulée. C’est le choix de toute une société marocaine qui a su se forger, au fil des siècles, la réputation de creuset de la coexistence, en dehors de toute distinction de couleur, de langue ou de culture. Le Festival Mawazine a été l’occasion, une de plus, de réaffirmer ce formidable attachement à cette culture. Les artistes étrangers, invités le temps d’un festival, auront également pris la température de cette chaleur humaniste qui continue d’animer les Marocains, portée par un sens inouï d’hospitalité et cette capacité peu ordinaire de cohabiter avec des personnes qui ne sont pas forcément de la même culture que la leur.
Maintenant, reste à savoir si ce message sera détecté par les marchands de ténèbres. En tout état de cause, le déplacement des 2 millions de spectateurs constitue à lui seul un vote pour Mawazine et, partant, pour la fête, la joie et le partage. Vivement alors la dixième édition de Mawazine !