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Plus de 200 copies saisies : “Casa Negra” et “Lola” victimes de piratageMounir adil
Samedi 7 Février 2009
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Rappelons que depuis quelques années, le piratage ne cesse de dominer le paysage artistique au Maroc. Dans ce sens, l’Association marocaine de lutte contre le piratage, le CCM et le BMDA mènent des actions depuis une semaine dans plusieurs villes marocaines notamment à Casablanca, Rabat et Oujda contre ce fléau endémique. Une opération qui a permis, avec l’aide des autorités locales, de saisir jusque-là des milliers de CD et DVD piratés, tous genres confondus, dont une trentaine de films à caractère pornographique. « La semaine dernière à Oujda, nous avons mené une descente dans les lieux de fabrications de CD piratés. On a saisi le matériel et les CD trouvés sur place», précise une source proche de l’AMLP. Malgré toutes les précautions et les dispositions prises pour l’épargner du piratage, « Casa Negra » n’échappe pas à ce marché à ciel ouvert. Ce film à succès de Noureddine Lakhmari circule depuis dimanche dernier dans les différentes villes marocaines notamment à Casablanca. A Derb Ghallef, «entre 150 et 200 CD de «Casa Negra», de mauvaise qualité, ont été saisis contre 5 à 6 seulement du film «Whatever Lola wants» de Nabil Ayouch. Et depuis jeudi dernier l’Association, le CCM et le BMDA mènent les mêmes actions à Rabat. «Nous, professionnels de la production et distribution artistiques, tous genres confondus, vivons ce cauchemar au quotidien. Tout ce qu’on produit est systématiquement et immédiatement piraté le jour de sa sortie. Est-ce digne dans l’Etat de droit?», se demande ce cinéaste marocain. Pour Rachid Hayak, vice-président de l’AMLP, le constat est lamentable. Le piratage menace la vie de plusieurs sociétés de production et de distribution. Et «il n’y a pas de société qui a pu durer plus que six mois. Si on continue à travailler avec ce rythme de tortue, nous aurons tout le temps pour crever», remarque-t-il. Son constat va dans le sens d’une perte considérable enregistrée dans ces deux domaines. Les professionnels investissent des millions de centimes et ne gagnent que quelques centimes en contre-partie. Se contenter de sensibiliser le public serait en vain et ne rendrait justice ni aux artistes ni à leurs producteurs et distributeurs. Ni les spots publicitaires, ni l’engagement des médias audiovisuels : télévision radios et presse écrite, n’ont abouti à une solution efficace contre ce phénomène. Parmi les centaines de salles de cinéma qui faisaient vivre des milliers de familles sauf quelque 76 sont ouvertes. Mais, elles tournent à faible régime. Même constat pour les sociétés liées au Bureau de droits d’auteurs : 300 contre 9 qui continuent actuellement de déclarer leurs produits. Et celles affilées au Centre cinématographique marocain passent de 170 à 8 seulement. Cela reste relativement incompréhensible. D’autant plus que la stratégie mise en œuvre par le gouvernement (ministère de l’Intérieur et ministère de la Communication et ministère du Commerce et ministère de la Justice) n’arrive toujours pas à atteindre les objectifs souhaités. Une source proche du ministère de la Communication, affirme que dans le plan d’action du gouvernement, la lutte contre le piratage est considérée « comme une priorité et non pas un luxe». Et d’ajouter que les jeunes sont « les protagonistes de ce drame socio-culturel». Suite aux recommandations et revendications croissantes des professionnels appelant à une répression des acteurs de ce trafic, le gouvernement a opérationnalisé un texte de loi (3305) afin de réduire la croissance illégale du piratage. « Nous sommes passés d’un mois de prison ferme et une amende estimée à 5000 dirhams contre tout pirate déféré devant la justice à une peine de 4 ans de prison ferme et 60 millions de centimes comme amende », souligne-t-il. Selon des statistiques officielles, 32000000 CD et DVD confondus se sont écoulés sur le marché marocain alors que 4 millions seulement ont été poinçonnés (autorisés par le CCM). La caisse d’Etat a enregistré 5.650 000 centimes comme bénéfices de produits contrôlés contre 24 millions de centimes soit une perte estimée à deux milliards. Au vu de la prolifération illégale et généralisée de ses lieux d'exercice, le piratage semble résister à toutes les tentatives d'éradication menées par les services concernés. Une persistance favorisée aussi par le manque de stratégie commune, établie entre les différents intervenants dans le domaine de la protection des droits d’auteurs, à l'instar du BMDA, des autorités locales, ainsi que ceux du contrôle de la qualité, en l’occurrence le CCM. Tous ces intervenants se contentent ainsi de mener des actions unilatérales, loin d'être suffisantes pour espérer une éradication définitive de ce phénomène.
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