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A l’image de la complexité de l’objet sociologique et du pluralisme théorico-méthodologique (pluralité des approches) qu’il requiert, les communications ont été d’une diversité telle que les aspects de la question qui ont été abordés et les débats riches et profonds qui s’en sont suivis, ont laissé chez le public (chercheurs, étudiants et autres intéressés) une impression très positive à la fois sur l’importance des points abordés et sur la qualité des communications et des débats qu’elles ont suscités.
Le programme des trois journées, articulé en axes de recherche et présenté sous forme de tables-rondes (une dizaine), a donné l’occasion à des sociologues confirmés, ainsi qu’à de jeunes chercheurs, de traiter des questions d’ordre général, relevant de la théorie et de la méthodologie, et des questions d’ordre pratique, faisant partie du volet d’application, lesquelles ont permis de passer en revue une série de problématiques particulières et de mettre l’accent sur des questions de détail dans des analyses pointues.
En effet, le public a eu droit à des communications de valeur scientifique indéniable sur des questions aussi diverses que variées. Ainsi, les cinq premières tables rondes, qui ont été réservées à des questions d’ordre épistémologique, ont permis d’explorer les différents aspects de la relation sociologie/philosophie. Certains noms, entre autres, fondateurs de la discipline ou représentants d’écoles sociologiques, qui ont conféré à cette science ses lettres de noblesse et contribué à son essor, ont été évoqués, soit en tant que sujet de recherche (Ibn Khaldoun, Proudhon, Passeron, Durkheim, Edgar Morin, Bernard Lahire, Raymon Boudon, Paul Pascon…), soit en tant que références servant à étayer telle ou telle réflexion théorique.
L’enquête et la réflexivité sociologiques, en tant que démarches méthodologiques, ont fait l’objet d’étude de cas, même si certaines communications de chercheurs marocains ont mis l’accent sur l’insuffisance de la culture de recherche de terrain et sur ses répercussions sur la qualité scientifique de la sociologie et des disciplines voisines (anthropologie, ethnologie…) au Maroc.
Des problématiques aussi épineuses que celles des rapports entre l’individuel et le collectif, ont été soulevées, sociologiquement, avec acuité, aussi bien dans les communications que dans le débat.
La question de la sociologie comme engagement social a été traitée dans la dernière demi-journée du colloque. Elle a clos les trois journées de réflexion sur cette discipline scientifique qui ne cesse pas de susciter des questionnements de tous genres, entre autres, sa fonction en démocratie, son rapport avec l’action sociale, avec l’éthique, etc.
La publication des actes du colloque, très attendue du public intéressé, constituera un véritable couronnement du succès qu’a connu le colloque en question . Cette publication constituera, en effet, un moment d’une grande importance pour la recherche sociologique au Maroc, d’autant plus qu’elle mettra entre les mains des chercheurs, qui s’intéressent à la science sociale, un outil de travail d’une grande valeur, ne serait-ce que sur le plan théorico-méthodologique.