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Des mesures coercitives seront prises, dès la saison prochaine, pour lutter contre l'absentéisme des députés, a annoncé le président de la Chambre des représentants, Mustapha Mansouri, sur les ondes de la Radio Rabat-chaîne Inter.
M. Mansouri, qui était mercredi l'invité, aux côtés de M. Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), de l'émission radio de la SNRT +Pile et Face+, animée par la journaliste Narjis Reghaye, a indiqué que le bureau de la Chambre va en effet prendre une décision pour que soit appliqué le règlement intérieur, et que cela va commencer par la publication des noms des députés absents dans le Bulletin officiel.
Lors de cette émission, consacrée au rôle du Parlement comme outil de développement, le président de la Chambre des représentants a rappelé que le règlement intérieur de l'institution parlementaire prévoit des sanctions à l'encontre des élus de la Nation qui s'absentent sans justification.
“Mais, a-t-il relevé, il y a un problème d'interprétation de cette règle interne qui peut aller jusqu'au prélèvement sur le salaire du député”.
“De vraies et de fausses discussions opposent les députés sur cette question de sanction pour mettre un terme à l'absentéisme sous la coupole, car il ne faut pas perdre de vue que la gestion du Parlement est collégiale”, a-t-il expliqué.
Appelant à l'amélioration des conditions de travail des parlementaires et à la réduction du nombre de sièges à la Chambre des représentants, il a noté que l'un des points faibles du Parlement réside dans la programmation des séances.
Il apparaît aujourd'hui impératif de synchroniser et de rationaliser le travail en commissions et les séances plénières, a souligné M. Mansouri.
De par sa composition, le Parlement est à l'image de la société marocaine, a indiqué M. Mansouri, estimant que l'institution parlementaire “devrait en fait être un mélange de praticiens et de théoriciens”.
De son côté, le secrétaire général du PJD a déploré la faiblesse des débats sous la coupole, soulignant que “la vitalité du Parlement n'est plus ce qu'elle était”.
“Les débats n'y sont plus vifs, la majorité s'affaiblit, et dans le même temps le gouvernement refuse systématiquement tous les amendements que propose l'opposition”, a fait valoir M. Benkirane.