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«La fuite a été repérée le matin mais l’alerte n’a été donnée qu’à midi. Les autorités locales ont dépêché une équipe sur place mais c’était trop tard», nous a déclaré Dhabi Mohamed, coordinateur de l’UGEP. Selon lui, la catastrophe a été évitée de justesse puisque les abattoirs connaissaient une influence moindre pendant la période précédant l’Aïd El Kébir. Pourtant, il a tenu à préciser que le mal a été fait puisque près de 1.800 carcasses d’ovins, soit un peu plus de 18 tonnes de viandes ont pu échapper au contrôle et qu’ils sont en circulation en ville. Le coordinateur de l’UGEP impute la responsabilité de cette situation à la société turque délégataire et à la Commission de contrôle et de suivi qui relève du Conseil de la ville de Casablanca. D’après lui, les deux acteurs ont tout fait pour entourer cette fuite d’ammoniac de confidentialité. Et pour cause : «La société délégataire ne veut pas endosser de nouvelles pertes comme ce fut le cas lors de la dernière fuite qui s’est produite le 15 juin dernier où la société s’est trouvée dans l’obligation d’incinérer quelque 2.500 carcasses d’ovins, soit plus de trente tonnes de viandes rouges », nous a-t-il précisé.
Notre source qui semble bien en colère, estime que cet incident aurait pu être évité puisque depuis 2009, plusieurs voix n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme concernant l’état déplorable de certains engins utilisés dans les abattoirs. « Ça fait plus de deux ans qu’on interpelle les autorités locales, régionales et centrales via un rapport émanant du bureau de contrôle Veritas dans lequel ce dernier affirme que les appareils de pression et les compresseurs d’ammoniac NH3 dont disposent les abattoirs constituent un vrai danger pour les usagers et pour la population avoisinante », nous a-t-il expliqué.
En effet, ledit rapport a révélé que les 30 appareils contenant de l’ammoniac et de l’air comprimé qui peuvent dépasser les 26.5 bars de pression présentent un réel danger, d’autant plus que leurs réservoirs ont plus de 10 ans d’âge. Le rapport de Veritas est allé jusqu’à prôner l’interdiction de toute utilisation de ces appareils tant que des tests hydrauliques confirmant leur viabilité n’ont pas été effectués.
Pire, M. Dhabi nous a confié que les autorités locales ainsi que la société délégataire ont refusé une demande du Syndicat des chevillards qui consiste à soumettre les frigos des abattoirs au contrôle d’un laboratoire spécialisé dans le contrôle des fuites d’ammoniac.
Dans ce cadre, M.Dhabi nous a confié qu’une plainte a été déposée auprès du procureur général à la Cour d’appel de Casablanca pour diligenter une enquête et que la Brigade nationale de la police nationale a été sollicitée pour s’enquérir des faits.