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Ce cadre demande de prendre trois mesures essentielles : rendre accessibles les vaccins et les anticorps destinés à l’être humain, s’assurer que les personnes mordues soient traitées promptement et procéder à la vaccination de masse des chiens pour combattre la maladie à la source.
«La rage est une maladie évitable à 100% par la vaccination et une immunisation rapide après l’exposition, mais le traitement après morsure est cher et il n’est pas abordable dans de nombreux pays asiatiques et africains. En appliquant cette approche plus globale, nous pouvons reléguer la rage dans les livres d’histoire», a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS.
Chaque année dans le monde, des dizaines de milliers de personnes meurent de la rage, et 4 personnes sur 10 mordues par des chiens suspects sont des enfants de moins de 15 ans. Une personne en meurt toutes les 10 minutes, l’Asie et l’Afrique payant le plus lourd tribut.
Le coût des vaccins humains pour se protéger de la rage est cependant hors de portée pour beaucoup de ceux qui pourraient en avoir besoin. Le traitement d’une personne mordue peut revenir à US $40-50, ce qui représente en moyenne 40 jours de salaire dans certains des pays affectés. Reconnaissant que la vaccination humaine n’est actuellement pas toujours abordable, le nouveau cadre insiste sur la prévention par la vaccination des chiens, dont les morsures sont à l’origine de 99 % des cas humains. Une dose de vaccin canin coûte moins de 1 dollar (US $).
«En vaccinant régulièrement 70% des chiens dans les zones où la rage est présente, on pourrait ramener à zéro le nombre des cas humains. L’élimination de la rage canine par la vaccination des chiens est la solution la plus rentable et la seule possible sur le long terme», a affirmé le Dr Bernard Vallat, directeur général de l’OIE.
«On peut éviter les décès humains en associant la vaccination canine de masse à la responsabilisation des propriétaires d’animaux de compagnie et à la gestion des populations de chiens errants, ce qui est conforme avec les normes intergouvernementales de l’OIE, ainsi qu’avec le traitement après morsure, tel que recommandé par l’OMS», a-t-il ajouté.
Si la vaccination des chiens est un élément essentiel de la nouvelle approche, l’élimination de la rage, en sauvant la vie de ceux qui sont mordus, ne sera pas possible sans rendre les vaccins humains plus largement accessibles.
Actuellement, environ 80% des personnes exposées à la rage vivent dans des zones rurales et pauvres d’Afrique et d’Asie et n’ont pas accès à un traitement rapide en cas de morsure.
Pour faire disparaître totalement les décès dus à la rage, il est crucial de rapprocher le traitement des victimes potentielles et de donner plus largement accès à des vaccins abordables ainsi qu’à de puissantes immunoglobulines antirabiques, qui neutralisent le virus avant qu’il ne se soit implanté dans l’organisme.
Pour faire baisser les coûts des vaccins humains et des traitements antirabiques, il faudra une puissante collaboration internationale afin de mettre des vaccins et des immunoglobulines de qualité à la disposition des centres de santé dans les régions d’endémie de la rage.
En 2015, la banque de vaccins de l’OMS et de l’OIE a délivré plus de 15 millions de doses du vaccin canin dans de nombreux pays.