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Le jour s’est levé il y a plusieurs heures déjà sur le complexe Moulay Rachid, cet espace qui a abrité les trois jours de travaux du 8ème congrès du parti des anciens communistes. Les touto nouveaux membres du comité central ont passé une partie de la nuit à voter pour élire celui qui présidera aux destinées de leur famille politique. Trois candidats pour un fauteuil : deux anciens ministres et membres du Bureau politique sortant, Nabil Benabdallah et Saïd Saadi et un membre du CC Abdelhafid Oualalou sont en lice. Le suspense est resté entier jusqu’à minuit : il n’y a pas eu finalement de retrait de candidatures au profit d’une candidature consensuelle. Et il est 4 heures du matin lorsque les 684 nouveaux membres du comité central-« élus » sur la base d’une liste consensuelle adoptée après des négociations ardues- sont appelés aux urnes pour un vote à bulletin secret. Il est 8 h du matin lorsque le dépouillement des votes commence. Une heure et demie plus tard, les résultats tombent et portent sans conteste la victoire à la majorité absolue de N. Benabdallah qui a obtenu 332 voix sur les 578 exprimées, soit 58,4% des suffrages. 234 voix, soit 41,19% des suffrages, sont allées à S. Saadi. Alors que deux membres seulement du comité central ont accordé leur confiance à A. Oualalou.
A la proclamation des résultats, c’est l’explosion de joie au sein des troupes de Nabil Benabdallah. Saïd Saadi, le candidat vaincu, s’empresse de monter à la tribune pour féliciter le nouveau patron du PPS. Il travaillera toujours, affirme-t-il avec force, pour l’unité du parti. Le leader Benabdallah a d’abord une pensée pour son prédécesseur, Ismaïl Alaoui. Une vive émotion plane sur la plénière. Des larmes coulent. Benabdallah a du mal à retenir les siennes alors qu’il offre un livre ancien –symbole du PPS- à I. Alaoui. A 10h30, ce lundi 31 mai, le secrétaire général nouvellement élu est toujours en train de prononcer son discours « d’investiture » devant les militants.
Joint au téléphone hier matin par Libération, Nabil Benabdallah dira toute l’émotion qu’il ressent et le sentiment qu’il éprouve « devant la lourdeur de la tâche » qui est la sienne. « Le PPS a réussi un congrès démocratique qui lui a permis de matérialiser sa ligne politique. Un véritable débat démocratique a régné pendant les travaux. Le congrès s’est tenu sous le signe d’une nouvelle génération de réformes dans un Maroc démocratique. J’essaierai d’œuvrer dans ce sens durant mon mandat et ce avec toutes les énergies du parti et dans l’unité. Avec la direction collective, nous allons agir dans le sens de l’amélioration et de la restructuration du parti pour que le PPS soit un parti fort sur la scène nationale », nous a déclaré le nouveau leader de cette formation politique de gauche avant de rappeler que « le PPS continuera d’agir aux côtés de ses alliés naturels, la gauche, la Koutla, les démocrates et la majorité
gouvernementale».
Le comité central tiendra sa première réunion dans « deux ou trois semaines » pour élire les membres du Bureau politique. Des hommes et des femmes qui devront accompagner Nabil Benabdallah dans son ambition de faire du PPS un parti qui compte dans le paysage politique. Autant dire que c’est d’une équipe homogène que le nouveau leader a le plus besoin…