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«Al Oula » de la SNRT récidive. L’émission « Achahed » (Le témoin) consacrée au martyr Mehdi Ben Barka n’a débuté que vers 23h20, accusant ainsi un retard d’une trentaine de minutes. Et pour cause : un navet rediffusé pour la énième fois et un J.T accordéon. Dont acte.
Revenons à l’émission. Abdellatif Jebrou souligne au début de cette deuxième partie que Mehdi a joué un rôle primordial dans la vie de la nation, tout en indiquant que peu de gens parlent de la première crise dans les relations maroco-espagnoles, après que la France a reconnu l’indépendance du Maroc.
La célébration de l’Indépendance par les Marocains du Nord, à Tétouan, Larache, etc, n’a pas été pour plaire à Franco et aux Espagnols, ce qui a donné lieu à des événements sanglants. Pour surmonter cette crise, il fallait l’intervention de Allal El Fassi qui a regagné Madrid depuis Le Caire, de Mehdi Ben Barka et de Abdellatif Benjelloun qui ont entamé des discussions avec les responsables proches de Franco, le chef du gouvernement et le résident général espagnol à Tétouan. Ces pourparlers menés de main de maître et dans la discrétion totale par ces grands militants ont donné leurs fruits, puisque Mohammed V et Franco ont signé, 40 jours après la reconnaissance de l’Indépendance du Maroc par la France, 7 avril 1956, le document reconnaissant le droit du Maroc à l’indépendance et l’unité entre la zone du sultanat et la zone arrière. C’était le début de la lutte pour l’unité territoriale à laquelle a appelé Allal El Fassi.
Mehdi Ben Barka qui jouissait de plusieurs qualités, a été choisi président du premier Conseil consultatif, première institution considérée comme le noyau dur de la vie parlementaire.
Pour Bachir Ben Barka, après l’Indépendance, Mehdi croyait fermement que le développement du Maroc passe inéluctablement par l’adoption d’un processus démocratique, un développement industriel, économique et politique. C'est-à-dire asseoir des institutions démocratiques, un enseignement, populaire, des projets à caractère social, une réforme agraire, entre autres.
Concernant les événements du Rif de juin 1956, Abdellatif Jebrou a fait remarquer qu’il faut les situer dans le contexte de la lutte entre ceux qui étaient au Caire et ceux qui vivaient au Maroc. Est- ce que le Maroc doit être gouverné de l’extérieur ou de l’intérieur ? Un Maroc qui dispose d’un Roi, d’un gouvernement et de partis ? Il fallait trancher et prendre une décision claire à ce sujet.
Pour ce qui est de l’histoire qui prétendait que Mehdi Ben Barka a donné l’ordre à Karim Hajjaj de liquider Abbas Messaadi, elle est infondée, car les deux hommes ne se connaissaient pas. Version que refusent d’admettre certains résistants toujours en vie.
Il était favorable à un Etat souverain et refusait qu’un groupe ne dépassant guère trois cents hommes armés, au nom de l’armée de libération, mette en place des lois pour le nouvel Etat.
Pour les nouvelles forces dans le Parti de l’Istiqlal (Base, étudiants et organisations de la jeunesse)qui connaissait un début de sédition interne, Mehdi était un symbole et leur a créé les conditions de s’épanouir, mais il est difficile d’admettre qu’il était derrière leur décision de quitter le PI. Il voulait, par contre, que le PI se renouvelle et organise son congrès pour élire une nouvelle direction.
La période entre ce soulèvement de janvier 1959 au sein du PI et la création de l’UNFP en septembre de la même année, a connu plusieurs événements et des luttes intestines.
Pour ce qui est de l’accusation de Mehdi de vouloir tuer à l’époque le Prince héritier, Bachir Ben Barka a indiqué qu’elle est insensée et infondée. Mehdi n’a jamais cru aux assassinats en tant que moyen pour trouver des solutions aux problèmes politiques. Et s’il a dû quitter le pays, c’est parce qu’il était la cible de pression sans fin.
Après son retour en mai 1962, pour participer au 2ème congrès du parti et après qu’on lui a fait des promesses que le Maroc allait opter pour la démocratie, Mehdi découvre que les ennemis de cette voie salutaire disposent d’énormes influences, ce qui devrait mettre sa vie en danger. Il a fait l’objet effectivement de tentative d’assassinat en 16 novembre 1962.
La guerre des sables, le problème des frontières avec l’Algérie, Mehdi et la Palestine, l’Afrique, Afrique- Asie, Amérique latine, etc autant de sujets qui ont également occupé une bonne place dans ce témoignage consacré à feu Mehdi.
Reste toutefois, comme l’a rappelé son fils Bachir et comme l’attendent, depuis plus de 40 ans, sa famille, ses compagnons de lutte, l’ensemble du peuple marocain…que toute la lumière soit jetée sur la tragique disparition de ce leader tiers-mondiste qui a participé activement à la fondation de la Tricontinentale.