Chaque magistrat traite annuellement pas moins de mille dossiers ; soit près quatre affaires chaque jour. C'est trop. Beaucoup trop pour que nos hommes en noir puissent rendre, dans la sérénité qui se doit, des jugements équitables tout en se mettant au diapason de ce que les Marocains attendent de leur justice ; à savoir la protection, l'égalité, le respect des droits, la compréhension et la considération.
Au regard d'une telle situation, il est donc normal que notre système judiciaire soit tellement engorgé et que ses délais soient si longs.
Il est également compréhensible que l'on continue d'espérer voir s'instaurer une justice qualifiée, rapide, simple, accessible à tous et dont la mission principale consiste à protéger les droits, les intérêts et la sécurité de chacun.
Gardienne des libertés individuelles et de l'Etat de droit, la justice veille, en effet, à l'application de la Loi, garantit le respect des droits de chacun, tranche, en toute neutralité, les conflits entre les personnes et sanctionne les comportements interdits en toute indépendance et impartialité. Aussi l'actuel projet de réforme est d'importance capitale tant pour le commun des justiciables que pour le développement socio-économique de notre pays. Sa mise en application requiert néanmoins l'adhésion de l'ensemble des intervenants, l'amélioration des conditions dans lesquelles la justice doit être rendue et l'augmentation du nombre des magistrats.