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« Plus de 60% des naissances prématurées surviennent en Afrique et en Asie du Sud, mais il s’agit vraiment d’un problème planétaire. Dans les pays les plus pauvres, on compte en moyenne 12% de bébés nés prématurément contre 9% dans les pays à revenu plus élevé. Au sein même des pays, les familles les plus modestes présentent un risque accru », indique l’OMS.
Considérées comme la cause principale de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans à l’échelle mondiale, les complications des naissances prématurées étaient à l’origine de près d’un million de décès par an en 2013.
Selon l’organisation onusienne, « plus d'un million d’enfants décèdent chaque année en raison de complications liées à la prématurité. Bon nombre de survivants souffrent d’une incapacité à vie, notamment en matière d’apprentissage et de troubles visuels et auditifs ».
Pour rappel, est considéré comme prématuré un bébé né vivant avant 37 semaines de gestation. Cette notion recouvre trois sous-catégories: la prématurité extrême (<28 semaines), la grande prématurité (entre la 28e et la 32e semaine) et la prématurité moyenne, voire tardive (entre la 32e et la 37e semaine), explique-t-on sur le site Internet de l’OMS.
On y apprend aussi que les grossesses multiples, les infections et maladies chroniques (comme le diabète et l’hypertension) ainsi que l’influence génétique seraient les causes courantes de naissances prématurées.
L’OMS assure toutefois que plus des trois quarts des prématurés pourraient être sauvés grâce à des interventions courantes simples, efficaces et peu onéreuses. Elle avance que l’on pourrait réduire un tant soi peu la tendance actuelle sans forcément recourir aux soins intensifs.
Pour réduire les taux de naissances prématurées, l’OMS recommande aussi d’améliorer les soins dispensés aux femmes avant, entre et pendant les grossesses, de garantir un meilleur accès aux contraceptifs et de permettre une plus grande autonomie. Elle préconise également « des injections de stéroïdes anténatales (pour les mères qui ont des contractions prématurées dans le but de renforcer le développement pulmonaire du fœtus), la «méthode kangourou» (lorsque l’enfant bénéficie d’un contact peau à peau sur la poitrine de sa mère qui l’allaite fréquemment) et des antibiotiques pour combattre les infections du nouveau-né ».
L’analyse des données statistiques recueillies par l’OMS sur la prématurité dans le monde fait ressortir des inégalités frappantes des taux de survie d’un pays à l’autre. Elle révèle que « dans les pays à faible revenu, la moitié des bébés nés à 32 semaines (deux mois trop tôt) décèdent en raison d’un manque de soins réalisables et abordables comme le maintien au chaud, l’allaitement et les soins de base pour traiter les infections et les problèmes respiratoires ». Alors que dans les pays à revenu élevé, la quasi-totalité de ces bébés survivent, ajoute l’organisation.
Précisons que les 10 pays possédant les taux les plus élevés de naissances prématurées sont l’Inde avec 3.519.100 de cas, la Chine (1.172 300), le Nigeria (773.600), le Pakistan (748.100), l’Indonésie (675.700), les États-Unis (517.400), le Bangladesh (424 100), les Philippines (348.900), la République démocratique du Congo (341.400) et le Brésil (279.300).
Ceux détenant les taux de naissances prématurées les plus faibles pour 100 naissances vivantes sont le Malawi: 18,1 pour 100, les Comores (16,7), la république du Congo (16,7), le Zimbabwe: (16,6), la Guinée équatoriale (16,5), le Mozambique (16,4), le Gabon (16,3), Pakistan: (15,8), l’Indonésie (15,5) et la Mauritanie (15,4).
L’OMS observe, par ailleurs, que sur les 65 pays présentant des données fiables en matière de tendance, tous à l’exception de 3 font état d’une augmentation du taux de naissances prématurées au cours des 20 dernières années.
« Cela peut notamment s’expliquer par une meilleure évaluation, un accroissement de l’âge maternel et des problèmes de santé maternelle sous-jacents comme le diabète et l’hypertension, l’utilisation accrue de traitements contre l’infertilité qui se traduit par des taux plus élevés de grossesses multiples, et des changements de pratiques obstétricales comme l’augmentation du nombre de césariennes avant terme », justifie-t-elle.
Autres enseignements relevés par l‘OMS: Il y a un écart de survie spectaculaire des bébés prématurés selon leur lieu de naissance.
Ainsi, par exemple, « plus de 90% des bébés extrêmement prématurés (<28 semaines) nés dans un pays à revenu faible décèdent au cours des premiers jours de leur vie; en revanche, moins de 10% des bébés ayant le même nombre de semaines de gestation meurent dans les pays à revenu élevé », conclut l’OMS.