En outre les mesures qui ont été prises durant ses différentes phases, pourraient impacter positivement l’actuelle campagne que la même source a dit se présenter sous de bons auspices.
En effet, un programme d’action articulé autour de trois axes principaux a été élaboré. Son premier volet visera à améliorer les chaînes de production céréalière à travers la disponibilité de 1,45 million de quintaux de semences sélectionnées, l’encouragement de l’utilisation de celles-ci, l’instauration de subventions et de primes de stockage ainsi que la création de nouveaux points de vente. Le second axe visera l’équipement de 29.000 ha en techniques d’irrigations localisées et le dernier permettra le lancement de la seconde tranche du partenariat public-privé pour l’exploitation des terres Sodea et Sogeta.
Autant de prévisions qui nous rappellent que gouverner, c’est encore pleuvoir. Ne serait-ce qu’à cause du fait que les productions des années fastes boostent l’économie nationale dans des proportions largement significatives tout en jouant, sur le plan social, le rôle de soupape de sécurité.
Elles nous rappellent également que les pluies continueront à avoir des effets pour le moins catastrophiques. Chaque ondée assez forte s’accompagne, généralement, d’inondations et d’une poussée de fièvre des prix des fruits et légumes.
Au premier volet, il convient de préciser que les infrastructures d’assainissement liquide de certaines de nos villes sont soit sous-dimensionnées, soit de mauvaise qualité. Les marchés qui continuent à être lancés ici et là par nos édiles locaux tiennent plus de marchés de dupes destinés à enrichir quelques-uns au détriment de la collectivité que de véritables appels d’offres. Même s’ils sont faits dans les règles de l’art, la corruption, la prévarication, etc. permettent de les vider de leur quintessence. Résultat : les mêmes problèmes continuent à se rappeler à notre bon souvenir chaque hiver que Dieu fait.
Concernant les prix, ils peuvent jouer allégrement au yo-yo tant les circuits de distributions sont si longs et complexes qu’ils permettent à de nombreux spéculateurs de les squatter en toute légalité. Chaque fois qu’il pleut et que les différents chemins vicinaux deviennent impraticables, le rythme de collecte des fruits et légumes se ralentit. La demande devenant plus importante que l’offre, la mécanique des prix s’emballe et ceux-ci prennent alors l’ascenseur. Rien ne peut les arrêter. Ni les fameux contrôles ubuesques du Ramadan, ni les discours lénifiants des responsables.
Avis donc aux familles dont les budgets ont été fortement laminés par les dépenses du mois sacré et de la rentrée scolaire : serrez-vous davantage la ceinture et faites contre mauvaise fortune bon cœur! A moins de changer vos habitudes alimentaires, vous paierez certainement plus cher vos pommes de terre, tomates, aubergines et autres courgettes.