-
African Lion 2025 : Réunion de planification finale à Agadir
-
Les efforts du Maroc pour réaliser la parité dans la responsabilité judiciaire soulignés à Genève
-
L'Agence Bayt Mal Al-Qods inaugure les nouvelles cours du campus de l'Université d'Al-Qods à Beit Hanina
-
L'ambassade du Maroc à Amman célèbre les enfants palestiniens bénéficiaires du 3ème Programme “Unis, on s’entend mieux”

A Al Hoceima, trois morts et quatre blessés graves tous membres d’une même famille, tel est le bilan de l’effondrement d’une maison dans la province d’Al Hoceima, où sévissaient d’importantes précipitations et chutes de neige. Le drame a eu lieu dans la commune rurale de Beni Imougzen, à quelque 126 km d’Al Hoceima. Le chef de famille, un homme de 75 ans, et ses deux filles âgées de 20 et 25 ans ont été tués. Les blessés sont la mère de 60 ans, et leurs trois enfants âgés de 10 à 24 ans.
Mardi dernier, huit personnes ont été tuées dans différents régions par l’effondrement d’habitations. Des chiffres qui en disent long sur un lourd bilan, en termes de pertes en vies humaines.
Sur le plan matériel, les dégâts sont également importants et tirent la sonnette d’alarme quant à la nécessité pour le Maroc de se doter d’un véritable Plan d’urgence. A Safi, d’importants dégâts ont été enregistrés dans les habitations de quelques quartiers de l’ancienne médina où l’eau est montée à plus de 2 m. En outre, la circulation a connu une forte perturbation augmentant le risque d’accidents. Toutefois, le centre-ville est resté quasi isolé des quartiers riverains.
En raison du volume des pluies et de l’intensité des vents (d’une moyenne de 65 à 80 km/h), les habitants de Fès et Meknès ont craint l’effondrement des bâtiments menaçant ruine.
A Tanger, les dégâts ont touché des infrastructures souterraines, notamment ceux de l’aéroport Ibn Battouta, entraînant des inondations, ce qui risque de menacer le mouvement des vols. A El Jadida, quelques arbres sont tombés à cause des vents. En outre, le niveau de la mer élevé et les fortes vagues n’ont pas permis aux pêcheurs de poursuivre normalement
leurs activités.
Le réseau routier a, également, connu d’importants dégâts causés par les inondations, notamment au niveau de la région Taza-Al Hoceima-Taounate. Ils sont évalués à près de 160 millions de DH à Taza et à plus de 9,7 millions de DH à Taounate, selon un rapport de la Direction régionale de l’Equipement et du Transport. Aussi faut-il savoir que plusieurs routes du Royaume ont été coupées en raison des intempéries
A l’heure qu’il est, des localités doivent être déclarées zones sinistrées et bénéficier, par conséquent, de mesures à même d’atténuer l’impact des pluies torrentielles et des neiges sur les populations enclavées et qui n’arrivent même pas à s’approvisionner en produits alimentaires de base et en bois de chauffage.
Certes, au niveau de la région du Gharb, les pluies diluviennes ont provoqué le débordement de Oued Beht (Sidi Slimane) sur environ 6000 ha. Ainsi, 1900 maisons ont été touchées par les inondations, dont 300 construites en pisé effondrées totalement ou partiellement, de même que quatre écoles et un dispensaire, précise un communiqué du ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’il n’y a aucune perte humaine à déplorer. Le débordement de Oued Beht fait suite au remplissage avec un taux de 114% du barrage El Kansra, générant des déversés avec un débit dépassant les 300 m3/seconde à l’aval.
En attendant la mise sur pied d’un Plan d’urgence, il est indispensable de commencer par le renforcement des moyens d’intervention en ambulances, camions ravitailleurs en produits alimentaires, embarcations rigides et pneumatiques, motopompes d’évacuation des eaux et groupes électrogènes de la Protection civile. Les chutes de neige frappent le Nord et le Centre du Maroc depuis plusieurs jours, entraînant des inondations et l’isolement de villages de montagne. Ainsi entre Errachidia et Azrou, la route est coupée à cause du niveau des neiges qui a atteint 2m au niveau d’Itzer et Hjiret. En vue d’apporter des solutions susceptibles de réduire les répercussions négatives des intempéries, un «système météo hydrologique» destiné à optimiser l’alerte précoce et la prévention des inondations et des phénomènes naturels extrêmes est en phase de développement par le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement (SEE).