Le premier congrès international de l’Union prend fin ce mardi : L’UNFM en conclave à Tétouan


Amel NEJJARI
Mardi 10 Mars 2009

Du 8 au 10 mars, c’est à Tétouan que l’Union nationale des femmes marocaines (UNFM) a tenu les travaux de son premier Congrès international sous le thème «La femme et les défis du développement». Regroupant plus de 25 nations arabes, africaines et européennes, cette rencontre est, selon la présidente du Bureau régional de l’UNFM à Tétouan, Mme Samira Kasimi, un rendez-vous qui permet de faire le bilan des actions menées jusque-là pour la promotion de la condition de la femme mais également de permettre à chacune des intervenantes - politiques, militantes associatives, chefs d’entreprise… - de faire part des expériences de la contribution féminine à travers le monde. Pour cela, elle a tenu à rendre hommage à la femme palestinienne, irakienne mais également à la femme sahraouie qui continue à survivre dans les camps de Tindouf.
Dimanche 8 mars : une date on ne peut mieux choisie pour ouvrir les travaux de ce congrès. A cette occasion, la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, a tenu à rendre hommage à toutes les femmes de par le monde et plus particulièrement à la femme marocaine. Chiffres à l’appui, la ministre a montré que le chemin parcouru a donné des fruits mais que le combat n’est pas terminé puisque d’autres défis restent à relever. Toujours selon madame la ministre, les acquis dans le domaine de la représentativité politique féminine au Maroc sont considérables par rapport à la situation des décennies passées : actuellement, 34 femmes investissent les fauteuils du Parlement, la représentativité de la femme dans les collectivités locales atteint aujourd’hui 12% (avec une augmentation de près de 11.5 points), 5 ministres et 2 secrétaires d’Etat femmes ont été nommées au gouvernement… Des acquis à mettre en exergue, certes, mais qu’il faut renforcer afin de construire une société «moderne et démocratique» et notamment à l’approche des prochaines échéances municipales. A noter, à titre d’exemple, que le conseil communal de la ville de Tétouan ne compte qu’une seule femme!
Au Maroc, le 8 mars est une date qui permet de mettre en relief le parcours mené par le mouvement associatif féminin pour la défense des droits élémentaires de la femme : le Code de la famille et le Code de la nationalité sont le résultat de combats menés depuis plusieurs années et qui ont consolidé les droits de la femme marocaine à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume…
Dans une allocution, le président de la commune urbaine de Tétouan, M. Talbi Alami a rappelé les grandes étapes franchies par le Royaume dans la consolidation et la promotion des droits de la femme. Les principales réformes menées ces dernières années ont permis à la femme marocaine d’intégrer des postes qu’elles n’occupaient guère jusque-là… Que ce soit dans le domaine politique ou religieux, la femme a intégré de hautes fonctions de responsabilité à l’instar des cadis, poste qui a toujours été considéré comme strictement masculin.
Des acquis largement salués par Mme Alia Dalli, représentante permanente adjointe du bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Rabat qui a souligné, dans son discours, l’importance des efforts menés par la société civile marocaine pour la promotion des droits des femmes. Il est clair, pour reprendre le discours de Mme Najoua Nasser, présidente des délégations arabes, que la situation actuelle du monde arabe et les défis à relever requièrent la participation effective de la femme à tous les niveaux de la société et notamment dans les prises de décision.
Tout au long de ce congrès de trois jours, les réalisations accomplies par la femme dans différents domaines ont été exposées par les différentes intervenantes. Pour cela, différents axes devaient animer ces journées. « La femme et la société civile» a permis de présenter les expériences marocaine et soudanaise.  Delphine Baya et Simone Melbi ont développé l’axe de «L’évolution du travail associatif»  en présentant l’exemple du rôle  de la femme dans la  coopération entre la France, l’Afrique et le Moyen-Orient ainsi que le poids des activités associatives dans le développement social et économique. En ce qui concerne la «représentativité politique et la participation des femmes dans la prise de décision», l’intervention de Ramziyya Abbas Elaryani devait mettre en lumière l’expérience yéménite quant à la participation effective de la femme dans la sphère politique. Les questions relatives au «développement et à la lutte contre la précarité» ont été notamment débattues par les intervenantes algérienne et jordanienne pour qui, la création d’entreprises reste à nos jours la meilleure manière pour la femme de participer au développement de son pays et de relever ainsi les défis sociétaux et économiques. 


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