Le personnel de la mairie de Rabat en grève : Du rififi chez Bahraoui

L’heure est à la protestation à la mairie de Rabat. Son personnel, fonctionnaires et agents compris, a observé hier une grève de 24 heures, en réponse à l’appel des sections locales de cinq centrales syndicales. Affiliées à la Fédération démocratique du travail (FDT), l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM), ces sections locales ont fini par recourir à la protestation en vue de dénoncer ce qu’elles appellent la détérioration de leurs conditions de travail.
Mais c’est surtout une occasion pour elles,  de condamner « l’absence d’un dialogue sérieux et responsable autour du dossier revendicatif du personnel ainsi que de toute volonté d’institutionnaliser le dialogue au sein de la municipalité en vue d’apporter une solution aux problèmes du personnel et de répondre favorablement à leurs revendications légitimes », lit-on lire dans un communiqué rendu public à cette occasion.
Outre cette question d’absence de dialogue, les protestataires dénoncent le non versement des indemnités des heures supplémentaires et des travaux pollués, et ce au titre des années 2005, 2007 et 2008. En revanche, si  ces émoluments ont été versés en 2006, certains membres du personnel en ont été privés.
Aujourd’hui, en exhortant les responsables et à leur tête le maire de Rabat et le wali de la région de Rabat de remédier à «cet oubli», ils demandent par la même occasion de mettre en application l’augmentation de ces indemnités à hauteur de 30%, et ce à partir de janvier 2007. Le dossier revendicatif du personnel comprend également la titularisation des agents temporaires dans les échelles correspondant à leur diplôme ainsi que l’organisation des examens d’aptitude professionnelle au profit des différentes catégories du personnel.
Au-delà de cette première grève, c’est tout un programme revendicatif qui a été mis en place par le Comité de coordination de ces sections syndicales, dans le cas où aucune suite n’aurait été donnée à ce premier mouvement par les responsables concernés. En effet, ce Comité appelle d’ores et déjà à un autre débrayage qui sera observé le 02 avril prochain suivi d’un sit-in devant le siège de la mairie à partir de 10H. Parallèlement, une conférence de  presse sera donnée le mercredi 1er avril en vue de tenir l’opinion publique au courant des tenants et  aboutissants de ce conflit social.