-
Renvoi massif de Belgique des migrants irréguliers marocains
-
L’USFP exprime sa satisfaction concernant le processus de révision du statut de la famille
-
Rencontre à Tanger sur la durabilité en perspective de la Coupe du Monde 2030
-
Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif : Une action soutenue sur le terrain malgré une situation sécuritaire difficile
-
Le CESE tient la 165ème session ordinaire de son Assemblée générale
L'argentier du Royaume, celui-là même qui est présenté comme le coordinateur du mouvement des réformateurs et dont la très officielle MAP tient étrangement la chronique, ne cache plus ses intentions. Il est très officiellement candidat à la succession (provoquée) de Mansouri qui a été porté à la tête du parti lors du 4ème congrès du Rassemblement national des indépendants. Mezouar dans l'habit présidentiel, « les militants ont déjà choisi, ce sera lui qui dirigera le parti », soutient Rachid Talbi Alami avant d'affirmer que 26 membres du Bureau exécutif, les deux groupes parlementaires et la quasi-majorité des membres du conseil national soutiennent la candidature du ministre des Finances. Jusque-là aux accents de vaudeville, la situation a désormais le mérite d'être claire sur fond de calife à la place du calife.
Plus que de réforme du parti, il est aujourd'hui clairement question de destituer le président Mansouri élu pourtant par les congressistes. «Mansouri ne sera pas abandonné sur le bord de la route, sous la pluie. Nous l'invitons à monter dans notre car en route vers le soleil ». Le président de la région Tanger-Tétouan a décidément le sens de la litote impitoyable.
Un conseil national convoqué par les réformateurs qui sera précédé d'un comité central auquel a appelé l'actuel leader du RNI. Mezouar et ses amis ont bien l'intention d'y assister tout en mesurant les risques de débordements que peut provoquer « l'autre partie ». Ce mardi matin, Libération a vainement tenté de joindre le président du RNI, Mustapha Mansouri. Que ceux qui accusent le mouvement des réformateurs d'illégalité et de destruction de leur famille politique se réassurent. Ce courant a bien un projet. D'abord le repositionnement du RNI à travers une redéfinition de son identité politique. « Une chose est sûre. Nous ne ferons en aucun cas alliance avec les islamistes du PJD qui sont à l'opposé du projet de société moderniste que nous défendons », martèle R. Talbi Alami. Il s'agit ensuite de l'organisation du parti à travers le respect de la démocratie interne et du débat et la préparation des élites. Enfin, une attention particulière sera accordée aux structures parallèles comme celles dédiées aux femmes ou à la jeunesse en plus de la mise en place de réseaux appartenant ou pas à cette structure partisane.
Les réformateurs affirment avoir les idées politiques claires. Si le PJD est érigé en ligne rouge à ne jamais franchir, la constitution d'un pôle RNI-USFP-PAM est, au contraire, au centre de la réflexion de ce mouvement. Au RNI, les rebondissements ne font que commencer.