-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
-
La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
-
Tramway de Rabat-Salé: interruption temporaire du service, les 11 et 12 janvier, entre "Pont Hassan II" et "Place du 16 Novembre"
Tout d’abord, le communiqué relève que la commémoration des journées dédiées à la lutte contre la violence faite aux femmes a été tout simplement ignorée. Le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social a apparemment d’autres chats à fouetter. Sa priorité étant de lancer un nouveau programme et d’élaborer une nouvelle stratégie. Cette approche a été considérée par le réseau comme irresponsable du fait que ce rendez-vous était l’occasion de faire le bilan de tous les acquis en la matière. Des chiffres sont ainsi présentés annuellement par tous les intervenants, à savoir les hôpitaux, les tribunaux, les services de police et de gendarmerie, etc… afin de faciliter la prise en charge des femmes violentées. En outre, des campagnes sont organisées sur le plan national et régional.
Mieux encore, le réseau va plus loin et pointe du doigt la séance mensuelle consacrée à la politique générale relative à la promotion des droits fondamentaux de la femme qui a renforcé davantage cette discrimination. Alors que les dispositions de la Constitution sont considérées comme des signaux positifs pour l’éradication de ce fléau, le chef du gouvernement, à la surprise générale, a fait des déclarations qui ne vont pas dans le même sens. M. Benkirane est allé même jusqu’à remettre en cause les résultats d’une enquête faite par le Haut commissariat au plan (HCP) au sujet de la violence faite aux femmes. Il y va de la crédibilité de cette institution reconnue sur le plan international. Le chef du gouvernement a ainsi sous estimé les statistiques parues à ce sujet et qui montrent que 60% des femmes sont victimes de violence au Maroc. Pour lui ce phénomène ne constitue pas une vraie problématique mais relève des coutumes et des mœurs. Ce faisant, il n’a fait que reprendre les clichés traditionnels se rapportant aux rôles assignés aux hommes et aux femmes, comme l’a déploré encore une fois le réseau. Par ailleurs, celui-ci déplore qu’il n’ait pas été tenu compte de toutes les réalisations faites dans le passé en matière de lutte contre la violence faite aux femmes. Le réseau lui-même en a fait son cheval de bataille. Il a ainsi participé à la réalisation de bon nombre de stratégies et feuilles de route. Son seul souci, c’est qu’il y ait une adéquation avec les conventions internationales signées par le Maroc.
Le Réseau Anaruz, tout en accusant la régression enregistrée dans le domaine de la promotion des droits de la femme, tire la sonnette d’alarme. Les acquis accumulés au prix d’une lutte acharnée risquent de se perdre, au rythme où va la politique du gouvernement. Appel est donc fait aux responsables de renforcer les politiques publiques dans ce domaine et de mettre à jour les stratégies existantes.