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Un outsider que personne ne voyait venir, réussissant un double joli coup : un titre continental et une qualification aux Olympiades d’été de Londres, épreuve où l’Afrique sera également représentée par le Maroc, vice-champion de ce tournoi et l’Egypte, troisième du classement et ce, après avoir surclassé, également samedi au Grand Stade de Marrakech lors de la petite finale, le Sénégal (2-0) qui devra, lui, disputer un match barrage le 26 avril prochain à Coventry (Angleterre) contre une sélection asiatique.
La qualification de l’équipe marocaine aux JO de Londres, la 7ème dans l’histoire du football national, ne peut qu’être dignement saluée, surtout qu’elle survient après que les Olympiques du cru ont raté l’édition de Pékin en 2008. Une présence qui doit être considérée comme un objectif atteint, voire un exploit. Car depuis quelque temps, au moindre résultat probant, d’aucuns n’hésitent pas à se voir plus beaux et plus forts que les autres, allant jusqu’à voir l’équipe olympique sur le podium aux JO de Londres. C’est d’ailleurs tout le mal que l’on puisse souhaiter à ces valeureux joueurs, mais ça reste peu évident, pour ne pas dire impossible. Au vu du gâchis défensif montré lors de ce CHAN U.23 ans et du petit tournoi de l’UNAF, l’on voit mal comment les partenaires de Driss Fettouhi pourront aller jusqu’au bout dans leur campagne olympique qui regroupera les meilleures équipes du monde.
Il faut arrêter d’induire en erreur le simple supporter des équipes nationales qui croit sur parole les dires rapportés par les responsables des équipes nationales et une certaine presse. On ne badine pas avec le haut niveau et on n’affiche pas des ambitions démesurées.
Car aux JO, épreuve où les équipes nationales cumulent beaucoup plus de revers que de résultats concluants : treize défaites, contre trois victoires et autant de matches nuls, l’on doit tout d’abord attendre le tirage au sort pour connaître les sélections adverses qui risquent d’être de gros calibres, sachant que le Onze olympique ne sera pas retenu comme tête de série et héritera certainement d’un sacré morceau soit d’Europe, soit d’Amérique latine.
Avoir des ambitions, c’est légitime, mais il faut surtout freiner ses ardeurs. Et cela s’applique aussi pour l’équipe nationale première qui, via le sélectionneur Eric Gererts, se voit déjà championne d’Afrique 2012. L’on ne peut que souhaiter vivement ce scénario, mais la réalité du terrain peut s’avérer tout autre. Et l’on garde tous en mémoire le fiasco de l’édition ghanéenne en 2008 où des joueurs sont allés plus vite que la musique, faisant des déclarations que l’équipe irait à Accra pour remporter le titre, au moment où le sélectionneur national à l’époque Henri Michel, en connaisseur de la compétition africaine, avait tonné que l’objectif premier était de franchir le cap inaugural. Rien n’a été atteint et la déception a été des plus grandes pour que l’on remette de nouveau le compteur à zéro et que l’on s’échine à se lancer dans un éternel feuilleton de restructuration des sélections nationales.