Autres articles
-
Salah Bourdi : Depuis sa création en 2014, le Cercle Eugène Delacroix milite activement pour la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara
-
Moussaoui Ajlaoui : Le comble de l’absurdité, c’est que l’Algérie a deux voix au sein de l’UA, la sienne et celle du polisario qui ne prend jamais le contrepied de son mentor algérien
-
Patrizia d'Antonio : L’écrivain humaniste Alberto Manzi, une figure exceptionnelle qui symbolise à la fois l’éducation, l’unité linguistique et l’humanisme
-
Derguene Mbaye : Les pays africains peuvent beaucoup apprendre de l’expérience du Maroc en matière d'intelligence artificielle
-
Salwa Harif : «La cybersécurité est désormais une préoccupation partagée au Maroc»
L’investissement d’impact reste une niche surtout pour les pays en développement comme le Maroc, affirme Jörg Frieden, le Président du Conseil d’administration du fonds d'investissement suisse, SIFEM, qui a investi dans 16 entreprises marocaines par le biais d’AfricInvest.
Libé : L’investissement d’impact connait un certain succès depuis 2 ans. Vous y attendiez-vous ?
Dr. Jörg Frieden: D’une certaine façon oui. Parce que, on le voit très bien en Suisse, les investisseurs demandent aux sociétés financières d’être plus responsables et des comptes non pas seulement sur le rendement mais aussi sur les effets sociaux environnementaux de leurs activités. Cela dit, l’investissement d’impact est une niche à fort potentiel surtout dans les pays en développement comme le Maroc. Et bien qu’il reste encore difficile à mobiliser, le Maroc présent bien d’occasions et offre des vraies opportunités.
Ce type d’investissement poursuit son action en dépit de la crise et ses effets sur les économies du monde. Ce n’est finalement pas un simple effet de mode?
Il faut des standards internationaux pour mesurer ce qui a été effectivement perçu comme une mode ou apparence et ce qui est réalité. Certes, il n’est pas simple de joindre rendement économique et effets positifs sociaux et environnementaux, mais il existe des standards internationaux pour mesurer son efficacité. J’espère qu’ils pourront être généralisés et qu’on pourra les appliquer pour faire la part des choses. Et, surtout, savoir qui parle d’impact et qui le réalise vraiment.
Quelques exemples des pays où cette forme d’investissement s’est imposée ?
Je vous donnerais quelques exemples du Maroc où plusieurs entreprises réalisent très bien cet idéal. Quand vous avez création d’emplois, par exemple, dans l’irrigation avec une substitution de l’énergie fossile par le soleil et que vous obtenez une réduction d’émission CO2 jointe à une augmentation de production, c’est un joli impact. Vous avez d’ailleurs une entreprise ici à laquelle nous sommes associés, qui est entrain de réaliser exactement ce genre de succès.
Quel rôle les institutions financières telle que la vôtre pourraient jouer pour promouvoir ce type d’investissement ?
C’est notre mandat principal et nous espérons encourager des entrepreneurs à adopter des mesures de responsabilité sociale et environnementale dans tout ce qu’ils font pour attirer des capitaux qui dépendent de l’existence de cet engagement. Ce qu’il faut savoir, c’est que nous apportons des capitaux en échange d’une amélioration de la gestion et de l’orientation de l’activité des entreprises.
Propos recueillis par Alain Bouithy
Lire également : Des intervenants suisses mettent en exergue l’importance du Maroc pour le SIFEM
Libé : L’investissement d’impact connait un certain succès depuis 2 ans. Vous y attendiez-vous ?
Dr. Jörg Frieden: D’une certaine façon oui. Parce que, on le voit très bien en Suisse, les investisseurs demandent aux sociétés financières d’être plus responsables et des comptes non pas seulement sur le rendement mais aussi sur les effets sociaux environnementaux de leurs activités. Cela dit, l’investissement d’impact est une niche à fort potentiel surtout dans les pays en développement comme le Maroc. Et bien qu’il reste encore difficile à mobiliser, le Maroc présent bien d’occasions et offre des vraies opportunités.
Ce type d’investissement poursuit son action en dépit de la crise et ses effets sur les économies du monde. Ce n’est finalement pas un simple effet de mode?
Il faut des standards internationaux pour mesurer ce qui a été effectivement perçu comme une mode ou apparence et ce qui est réalité. Certes, il n’est pas simple de joindre rendement économique et effets positifs sociaux et environnementaux, mais il existe des standards internationaux pour mesurer son efficacité. J’espère qu’ils pourront être généralisés et qu’on pourra les appliquer pour faire la part des choses. Et, surtout, savoir qui parle d’impact et qui le réalise vraiment.
Quelques exemples des pays où cette forme d’investissement s’est imposée ?
Je vous donnerais quelques exemples du Maroc où plusieurs entreprises réalisent très bien cet idéal. Quand vous avez création d’emplois, par exemple, dans l’irrigation avec une substitution de l’énergie fossile par le soleil et que vous obtenez une réduction d’émission CO2 jointe à une augmentation de production, c’est un joli impact. Vous avez d’ailleurs une entreprise ici à laquelle nous sommes associés, qui est entrain de réaliser exactement ce genre de succès.
Quel rôle les institutions financières telle que la vôtre pourraient jouer pour promouvoir ce type d’investissement ?
C’est notre mandat principal et nous espérons encourager des entrepreneurs à adopter des mesures de responsabilité sociale et environnementale dans tout ce qu’ils font pour attirer des capitaux qui dépendent de l’existence de cet engagement. Ce qu’il faut savoir, c’est que nous apportons des capitaux en échange d’une amélioration de la gestion et de l’orientation de l’activité des entreprises.
Propos recueillis par Alain Bouithy
Lire également : Des intervenants suisses mettent en exergue l’importance du Maroc pour le SIFEM