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A l’origine d’un processus devenu inéluctable, une déclaration particulièrement provocante à l’actif d’un responsable iranien qui s’est fait l’écho d’un vieux rêve iranien, qualifiant le Royaume de Bahrein de «quatorzième province» de l’Iran, ce qui d’ailleurs a remis sur scène ce rêve grossièrement hégémonique de l’Etat perse habité par l’idée de jeter son dévolu sur le Bahrein, mais aussi sur les Emirats voisins. Le message de soutien envoyé aussitôt par SM le Roi Mohammed VI à son homologue bahreini n’a pas dû être du goût de Téhéran qui a convoqué le chargé d’affaires marocain pour le lui signifier en des termes trop peu diplomates. Rabat, en fait de même et exige, dans un délai d’une semaine, des explications à une attitude aussi «malencontreuse».
L’attente sera vaine et la colère de Rabat débouche sur ce qui semble être une suite logique des évènements pour que les relations réétablies, assez récemment, fin des années 90 en fait, entre les deux pays, soient de nouveau coupées. La brouille avait duré pendant deux décennies pratiquement, depuis la déchéance du Chah et l’avènement de Khomeïni. Les intérêts économiques, mutuels, les phosphates notamment, ont dû par la suite rapprocher les deux pays.
Force est de constater que dans les récents développements, Rabat s’est appliqué à respecter la procédure de rigueur, contrairement à Téhéran.
Dans un premier temps, le ministre marocain des Affaires étrangères avait fait part du «vif étonnement» du Maroc quant à la réaction iranienne au soutien manifesté par le Maroc à l’égard du Bahrein et, en particulier, pour «certaines expressions inopportunes contenues le 20 février dans un communiqué officiel iranien », surtout que l’attitude du Maroc, comme a tenu à le rappeler Taïeb El Fassi Fihri, s’explique par «l’attachement du Royaume à la légalité internationale, aux relations de bon voisinage entre les pays et sa pleine solidarité avec un Etat frère, membre des Nations unies, actif au sein de la Ligue arabe».
De plus, il était difficilement admissible, pour Rabat, que Téhéran se soit focalisé sur la réaction marocaine, tout en feignant de ne pas avoir remarqué les prises de position manifestées par d’autres pays arabes et qui étaient similaires à celle du Maroc.
Il reste que ce soutien, somme toute logique, avec Manama a servi d’élément déclencheur, surtout avec l’activité soutenue consistant à répandre le chiisme, ce qui constitue une atteinte manifeste à l’unicité du Rite malékite adopté au Maroc, de même qu’avec une position iranienne de plus en plus vacillante au profit des séparatistes du polisario.